VALEO : hausse de 7,2% de la marge opérationnelle au premier semestre

26/07/2012 - 18:20 - Option Finance

(AOF) - Valeo a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 198 millions d'euros, en baisse de 9,2%, et une marge opérationnelle de 370 millions d'euros, en hausse de 7,2%. Elle a représenté 6,2% du chiffre d'affaires de l'équipementier automobile contre 6,5% sur la même période en 2011. " Elle se maintient grâce à la bonne maîtrise des frais de recherche et développement nets et des frais administratifs et commerciaux ", a expliqué la société. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe est en hausse de 12,5% à 5,999 milliard d'euros. Sa croissance organique a atteint 4%. Le chiffre d'affaires première monte (85% du chiffre d'affaires consolidé) s'est élevé à 5,118 milliards d'euros, en hausse de 13,5% (+5% à périmètre et taux de change constants) tandis que le chiffre d'affaires du marché du remplacement (12% du chiffre d'affaires consolidé) s'est établi à 732 millions d'euros, en hausse de 1,8%. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires du marché du remplacement baisse de 4%. Les prises de commandes ont atteint un niveau record de 8 milliards d'euros contre 7,7 milliards sur la même période en 2011. Pour 2012, Valeo a confirmé son objectif un montant de marge opérationnelle sur l'année 2012 (en millions d'euros) du même ordre de grandeur que celui réalisé sur l'année 2011 (704 millions d'euros). Il n'a en revanche pas évoqué son objectif d'une poursuite de la croissance, supérieure à celle du marché mondial. L'équipementier automobile a établi ses prévisions sur la base de prix des matières premières au second semestre stables par rapport aux niveaux actuels et d'une production automobile mondiale 2012 en hausse de 5 à 6%. Elle est attendue en baisse de 6% à 7% en Europe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Au prix d'importants efforts de restructuration, entrepris très tôt, Valeo a opéré un recentrage sur ses métiers les plus rentables et donc un redressement opérationnel sensible. La rentabilité opérationnelle est au plus haut depuis dix ans ; - Le moteur de la croissance vient des technologies liées à la réduction des émissions de CO[-3]ý, domaine dans lequel Valeo compte doubler ses ventes d'ici 2013, à 1 milliard d'euros ; - Valeo mise sur l'innovation pour proposer des produits à plus forte valeur ajoutée, de plus en plus demandés par les constructeurs. Ses recherches portent sur quatre domaines : l'aide à la conduite, l'efficacité de la propulsion, l'amélioration du confort et les systèmes de distribution électrique et électronique. Le budget R&D représente plus de 5% du chiffre d'affaires ; - Les deux tiers des investissements (contre 50% aujourd'hui) vont être consacrés aux pays émergents ; - Le groupe est désormais noté " investment grade " par les agences de notations.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité est très faible sur le secteur automobile en général pour 2012. C'est l'un des premiers touchés en Bourse par les inquiétudes sur la croissance dans les pays matures ; - La hausse du coût des matières premières pèse sur les gains de productivité réalisés par le groupe.

Comment suivre la valeur

- Valeo, équipementier automobile, est tributaire de la bonne santé de l'industrie automobile ainsi que de l'évolution des coûts de matières premières et celle du dollar. C'est une valeur cyclique ; - Valeo entend surperformer la production automobile mondiale en moyenne de 3% par an 2011-2015. Il vise un CA 2015 de l'ordre de 14 milliards d'euros, un taux de marge opérationnelle supérieur à 7% et un ROCE supérieur à 30% ; - Le dossier est spéculatif et régulièrement animé par les rumeurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Moody's prévoit une année difficile pour les équipementiers automobiles en Europe, avec des volumes de production automobile qui pourraient reculer de 6%. L'agence de notation estime que la plupart des équipementiers devraient subir un recul d'environ 5% de leur chiffre d'affaires en 2012. Elle a donc abaissé de "stable" à "négative" sa perspective du secteur pour les douze à dix-huit prochains mois. Toutefois, Moody's considère que la plupart de ces équipementiers sont mieux armés pour affronter ce ralentissement qu'avant la crise financière. La solidité financière des entreprises les plus diversifiées géographiquement (telles que Michelin ou Continental), qui réalisent 40% ou moins de leurs revenus en Europe, devrait être peu affectée par l'environnement défavorable. En revanche, des groupes comme Faurecia ou Valeo souffriraient davantage. Ces entreprises ont la plus forte exposition aux fabricants en France. C'est dans ce pays que, selon Moody's, la demande diminuera le plus. FTB/ACT/