IMERYS confirme ses prévisions annuelles

27/07/2012 - 11:38 - Option Finance

(AOF) - Imerys a réalisé au premier semestre un résultat net, part du groupe, en hausse de 4,6% à 161,9 millions d'euros malgré un environnement plus difficile. Le groupe de minéraux industriels a bénéficié des mesures de réduction de coûts mises en oeuvre dès l'automne 2011 et a profité de son exposition aux marchés en croissance. Le résultat courant net, part du groupe, a progressé de 5,5% à 165,6 millions. Le résultat opérationnel courant est ressorti en hausse de 5,3% à 266,2 millions. De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 9,9% à 1,99 milliard. Pour Gilles Michel : "Le groupe, qui bénéficie aujourd'hui d'une exposition plus favorable aux pays et marchés en croissance, tire parti de sa stratégie de développement interne et externe, avec, notamment, une bonne contribution de l'activité Talc au premier semestre". Et d'ajouter : "Grâce à ces atouts et à la solidité de sa structure financière, Imerys est confiant dans sa capacité à maintenir, en 2012, un niveau de résultat courant net au minimum comparable à celui de l'exercice précédent, en l'absence de détérioration plus importante des conditions économiques et financières".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Imerys fait de l'innovation un fer de lance. Le groupe a créé un fond dédié à l'innovation (géré par le top management) afin de s'assurer que des projets ne seront pas abandonnés faute de budget prévisionnel dans les différentes unités du groupe ; - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise plus d'un quart de son activité dans les pays émergents ; - Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. Il a ainsi une forte capacité à imposer ses prix à ses clients ; - Le groupe a redressé sa situation financière, ce qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents ; - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Le management reconnait que la visibilité est actuellement très faible. Qui plus est, après une croissance organique de 8% en 2011, l'effet de base est défavorable cette année ; - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité ; - Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, ainsi que d'un flottant et d'une liquidité limités ;

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité ; - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du dollar, du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel. Mais l'inverse est également vrai dans les phases de croissance plus difficile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La plupart des analystes financiers sont prudents sur le secteur et estiment que 2012 devrait être une année difficile. Si les volumes du marché mondial (hors Chine) devraient croître de 3,5%, les augmentations de prix sont jugées insuffisantes pour compenser la hausse des coûts de production. En revanche, malgré les difficultés anticipées de la construction en Europe du fait d'un climat économique morose, Fitch considère que les perspectives de crédit sont stables pour le secteur des matériaux de construction. Les entreprises bénéficient de bilans assainis, avec des niveaux de trésorerie élevés et un risque de refinancement limité. L'agence anticipe que cette année, les difficultés devraient être semblables à celles de 2011, avec une faible croissance de la demande et des marges en retrait. Les volumes ne devraient que faiblement croître sur les marchés matures. Ils pourraient même régresser dans certaines régions. La demande sera plus dynamique sur les marchés émergents, mais certains marchés (comme l'Inde) pâtiront de surcapacités et d'une hausse des coûts. FTB/ACT/