(AOF / Funds) - La hausse des taux obligataires espagnols et le risque probable que la Grèce n'atteindra pas ses objectifs de consolidation budgétaire ont plongé les Bourses dans le rouge, note BNP Paribas Investment Partners dans un point hebdomadaire. Les obligations allemandes ont perdu quelque peu de leur lustre après que l'agence Moody's a placé l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg sous surveillance négative. La recrudescence de la crise de la zone euro a déclenché une fuite vers les valeurs refuge, qui a entraîné les rendements obligataires américains vers des plus bas historiques. En conséquence, le gérant a décidé de sous-pondérer les actions principalement en raison de ses inquiétudes envers la zone euro. Certes, les résultats d'entreprises ont dépassé les prévisions jusqu'à présent, mais il convient de préciser que les attentes fixées en début d'année avaient placé la barre assez bas. Les entreprises peinent à répondre aux attentes en termes de revenus, une situation plutôt inhabituelle. De plus, les analystes ont à nouveau révisé leurs estimations à la baisse. Vu le climat actuel d'aversion pour le risque, les actions émergentes ne devraient pas en profiter, note la société de gestion. Plusieurs facteurs négatifs ont ébranlé le marché obligataire espagnol : une adjudication a fait l'objet de taux d'intérêt élevés et d'une demande décevante ; Le plan d'austérité supplémentaire a été éclipsé par les prévisions d'une croissance nulle jusqu'en 2014 ; Plusieurs régions ont sollicité une aide du gouvernement central. Enfin, le discours officiel a rappelé que l'endettement récent du gouvernement s'expliquait par la recapitalisation nécessaire des banques espagnoles. AUT/MAF