Janus Capital surpondère toujours les obligations d'entreprise

30/07/2012 - 18:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - Dans son allocation d'actifs, Janus Capital reste globalement surpondéré en obligations d'entreprise, mais a réduit l'exposition aux titres qui risqueraient de pâtir d'un climat macro-économique dégradé et en particulier ceux qui affichent une volatilité élevée. Le gestionnaire d'actifs considère que des titres à court terme et de qualité avec des bêta inférieurs représentent des investissements avec un profil risque-rendement plus intéressant que d'autres instruments obligataires. Selon Colleen Dentzler, Responsable monde de la stratégie obligataire de Janus Capital, l'économie américaine est rentrée dans une phase de vulnérabilité. "Même si la croissance reste en ligne avec nos prévisions (2%) et que l'inflation a atteint un seuil, le climat d'incertitude lié aux questions fiscales qui ne seront tranchées qu'après les élections en novembre, se fait sentir aussi bien au niveau des entreprises que des ménages " a-t-elle déclaré. La confiance des ménages américains demeure sans aucun doute élevée représentant, en termes de consommation, 92% du PIB au premier trimestre 2012 par rapport à un taux plus habituel de 70%. Or, cela ne paraît pas soutenable pour Janus Capital. " Le pouvoir d'achat ayant été impacté - par l'effet combiné de la baisse des dépenses publiques et la croissance du chômage - les Américains font de plus en plus appel à leur épargne pour soutenir leur consommation, ce qui n'est pas envisageable sur un long terme", explique Colleen Dentzler. Au niveau des entreprises américaines, s'il y a une compétition acharnée pour capter la consommation des ménages, on remarque clairement un ralentissement des dépenses d'investissement et des embauches traduisant un sentiment général de prudence. Les dépenses pourraient enregistrer une croissance s'il y a reconstitution des inventaires et si les ventes immobilières de logements neufs continuent à progresser. La demande pourrait donc devenir plus forte mais seulement si l'environnement macro-économique restait stable, ce qui paraît pour le moins incertain. En ce qui concerne l'Europe, il y a clairement une économie à deux vitesses, aussi bien au niveau macro-économique qu'au niveau des entreprises. Les activités des entreprises dans le Nord de l'Europe ont enregistré une demande clairement plus forte dans les régions du Sud. L'accès au capital s'est également réduit dans le Sud de l'Europe aggravant les possibilités de générer de la croissance. AUT/ALO