TELEPERFORMANCE confirme son objectif annuel

30/07/2012 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre 2012, Teleperformance a enregistré un résultat net part du groupe en hausse de 35,8%, à 45,3 millions d'euros. Après prise en compte des éléments non récurrents, le résultat opérationnel des six premiers mois de l'exercice s'établit à 75,3 millions d'euros contre 59,3 millions en 2011. L'Ebita courant progresse de 24,9% pour s'établir à 85,7 millions d'euros (7,6% du chiffre d'affaires) contre 68,6 millions d'euros (6,5% du chiffre d'affaires) au premier semestre 2011. Le chiffre d'affaires s'est établi, quant à lui à 1, 126 milliard d'euros, en croissance de 6,1% à données publiées et de 3,1% à devises et périmètre constants. Le fournisseur de services externalisés de gestion de la relation client explique l'amélioration de la rentabilité opérationnelle par le maintien de performances de bonne qualité aux États-Unis et au Mexique, une progression des résultats du groupe en Amérique du sud avec une montée en régime du Brésil et de la Colombie et un progrès notable des performances de plusieurs pays européens (Espagne, Angleterre, Allemagne, Benelux, Portugal et Grèce). Seul bémol : sur le marché français, les activités du groupe continuent d'être déficitaires, sans amélioration par rapport au premier semestre 2011, malgré les efforts entrepris pour rationaliser l'outil de production. [-73]· ce jour, les activités de Teleperformance sur le marché français représentent moins de 9% de l'activité globale du groupe et entrainent une réduction de 1 point de sa rentabilité. Pour l'exercice 2012, Teleperformance confirme son objectif d'une progression de l'activité comprise entre 2% et 4% (à devises et périmètre constants) ainsi que sa prévision de rentabilité opérationnelle portant sur un EBITA (hors éléments non récurrents) situé dans une fourchette comprise entre 8,6% et 9%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Pour maintenir ou améliorer sa rentabilité, Teleperformance axe son développement sur des métiers à forte valeur ajoutée comme l'assistance technique et le recouvrement de créances ; - La qualité reconnue des services offerts par les centres de Téléperformance lui permet de gagner des parts de marché ; - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients ; - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique ; - Teleperformance a les moyens financiers d'être un acteur dans la consolidation du secteur des centres, marché qui reste très atomisé. Le groupe n'a que 5% de parts de marché.

Les points faibles de la valeur

- La France reste le " point noir " avec une restructuration difficile et longue. Les signes positifs d'un renouveau sont compensés par les incertitudes actuelles sur le marché français des Télécoms (50% du CA) liées à l'arrivée de Free Mobile et la concurrence exacerbée qui en résulte. Ce dossier occulte les bons fondamentaux de la société ; - La société réalise 15% de ses facturations grâce aux appels sortants. Or ceux-ci constituent un investissement souvent revu en baisse en cas de conjoncture difficile ; - En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. Teleperformance subit également l'attentisme des entreprises en matière de décision stratégique, comme pour l'externalisation de leur relation client ; - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents.

Comment suivre la valeur

- Le titre risque de continuer de sous performer tant que le groupe n'aura pas prouvé au marché qu'il est en mesure de résoudre le problème de la France ; - Chaque nouvelle annonce de liste anti-démarchage pèse sur la valeur ; - Pour les groupes de centres d'appels, dont la principale charge est la masse salariale, les délocalisations dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles constituent un levier d'amélioration de la rentabilité ; - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain (près de 40% du chiffre d'affaires), le groupe est sensible aux variations du dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Après une croissance de 4% en 2011, le cabinet Strategy Analytics prévoit une progression de 4,9% des investissements publicitaires mondiaux en 2012. Ils atteindraient ainsi 362 MdEUR. Le marché sera porté par des événements à fort impact international, comme les Jeux olympiques, l'Euro 2012 et la présidentielle aux Etats-Unis. Internet et la télévision devraient soutenir le marché publicitaire mondial cette année, avec des augmentations respectives des investissements de 12,8% et 5%. La télévision devrait rester le premier marché publicitaire, avec 146,6 MdEUR d'investissements, soit 40% des dépenses totales. Quant à Internet, il devrait drainer 64,7 MdEUR de dépenses, soit 18% du marché. Cette année, les investissements publicitaires en France devraient se renchérir de 3,2% (+2,1% en 2011), pour s'élever à 10 MdEUR. Strategy Analytics estime que le marché mondial devrait continuer à croître dans les deux ans à venir, avec un total d'investissements de 389 MdEUR en 2014. FTB/ACT/