(AOF) - Mission accomplie pour le président de la BCE, comme en témoigne la nette hausse des marchés européens. Mario Draghi a annoncé un nouveau programme d'achats d'obligations souveraines sans fixer de limite quantitative à ces achats, ni de cible de taux. CM-CIC estimait ce matin qu'un tel flou était nécessaire pour maximiser l'effet d'annonce. BNP Paribas estime que ces mesures devraient soutenir la confiance et permettre de réduire l'aversion au risque. Ce qui est favorable aux actions. Le CAC 40 a gagné 3,09% à 3509,88 points et le Footsie Eurotop 100 a progressé de 2,21% à 2277,47 points. Nokia (-2,91% à 1,932 euro) est resté sous pression après avoir chuté de près de 13% hier. La présentation de ses deux nouveaux smartphones, Lumia 820 et le Lumia 920, qui seront équipés du dernier système d'exploitation Windows Phone, n'a pas été bien accueillie. La chute de l'action est à la hauteur de l'enjeu de ces lancements : se remettre dans la course sur le segment de marché très rémunérateur des smartphones haut de gamme. A l'heure actuelle Apple et Samsung se partagent la part du lion sur cette partie du marché. Belle séance à Paris pour Michelin, dont le titre a bondi de 4,95% à 59,58 euros, signant à cette occasion l'une des plus fortes hausse du CAC 40. Le titre du fabricant français de pneumatiques a bénéficié de l'engouement des investisseurs pour les valeurs cycliques après le discours rassurant tenu cet après-midi par le président de la BCE, Mario Draghi. Mais les investisseurs ont également salué les informations encourageantes communiquées par le groupe concernant l'amélioration du marché du pneumatique. En Europe, la chute du marché du remplacement s'est ralentie au mois de juillet. Les ventes de pneus dédiés aux voitures légères ont reculé de 6% après avoir plongé de 11% lors des 6 premiers mois. De son côté, le marché de la première monte se redresse. Les ventes de pneus installés sur des voitures légères ont progressé de 4% après une baisse semestrielle de 4%. Lafarge (+5,53% à 39,615 euros) a aussi figuré parmi les plus fortes hausses du CAC 40 bénéficiant d'une note favorable de Morgan Stanley. La banque d'investissement a relevé son objectif de cours sur le cimentier de 50 à 53 euros et renouvelé son avis à Surperformance. L'analyste s'appuie sur le robuste chiffre d'affaires de 7,614 milliards d'euros en hausse de 5%, réalisé au premier semestre par le numéro un mondial du ciment. Par ailleurs, le bureau d'études dit s'attendre à une inflation des coûts plus modérée en 2013. Ils sont attendus en hausse de 2,4% contre 3,5% précédemment.
Eurostat a confirmé que le PIB de la zone euro s'était contracté de 0,2% au deuxième trimestre. En Allemagne, les commandes à l'industrie ont augmenté de 0,5% en juillet, à comparer avec -1,6% en juin et un consensus Reuters de +0,2%. La Banque centrale européenne a indiqué, dans le cadre de sa décision de politique monétaire, qu'elle laissait inchangée ses taux directeurs. Dans le détail, le taux de refinancement reste à 0,75%, le taux de facilité à 0,0% et le taux de prêt marginal à 1,5%. La Banque d'Angleterre n'a pas modifié non plus sa politique monétaire. Le principal taux directeur reste à 0,5%. Le rythme de croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis a plus fortement accéléré qu'anticipé au mois d'août. L'indice ISM est ressorti à 53,7 le mois dernier, contre 52,6 en juillet et 52,5 attendus par les économistes a révélé l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM). Au delà du seuil des 50 l'indice traduit une croissance de l'activité. 201 000 emplois ont été créés en août aux Etats-Unis dans le secteur privé selon l'enquête mensuelle ADP. Le consensus donnait seulement 140 000 créations. Au mois de juillet 173 000 créations d'emplois ont été enregistrées (chiffre révisé de 163 000). A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,2635.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5