(AOF) - Mission accomplie pour le président de la BCE, Mario Draghi, comme en témoigne la nette hausse des marchés actions européens. Le CAC 40 a gagné 3,09% à 3509,88 points et le Footsie Eurotop 100 a progressé de 2,21% à 2277,47 points. La hausse était moins prononcée aux Etats-Unis, où le Dow Jones progressait de 1,8% vers 17h30. Après le temps des déclarations et des fuites dans la presse, l'heure était venue de l'officialisation des modalités de rachats d'obligations par la Banque centrale européenne. Ceux-ci ont pour objectif de faire baisser le coût de financement trop élevé des pays de la zone euro en difficulté. " Aucune cible de taux et aucune limite de temps ou de montant ne devraient être données afin de maximiser l'effet de l'annonce ", écrivait ce matin CM-CIC. Les anticipations de l'économiste se sont avérées exactes. Mario Draghi a seulement précisé qu'il ciblerait ses rachats sur obligations de maturité de 1 à 3 ans. Comme attendu, la BCE n'interviendra que si un pays a demandé l'aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou son successeur, le Mécanisme européen de stabilité financière (MES). Ce qui implique un programme d'ajustement économique pour le pays demandeur. Autre précision d'importance : la BCE a renoncé a son statut de créancier privilégié. Grâce à celui-ci, la BCE n'avait pas enregistré de pertes lors de la restructuration de la dette grecque, dont le coût avait été supporté par les créanciers privés. Si elle avait conservé ce statut, les investisseurs privés auraient pu être incités à se détourner des obligations européennes, venant amoindrir d'autant l'impact de ses achats d'obligations. Au chapitre des valeurs, les grandes gagnantes des annonces de la BCE sont les valeurs bancaires. Crédit Agricole a progressé de 8,44%, Société Générale de 7,76% et BNP Paribas de 5,47%. FTB/MAF/