SUEZ ENVIRONNEMENT renouvelle un contrat avec Le Grand Poitiers

11/09/2012 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement a annoncé lundi soir que Le Grand Poitiers avait renouvelé sa confiance à sa filiale Sita pour la collecte et le tri des déchets ménagers de ses 12 communes. D'une durée de 7 ans, ces contrats représentent un chiffre d'affaires cumulé de 45 millions d'euros et prendront effet à compter du 1er octobre 2012. Sita collectera les emballages recyclables des 137 685 habitants du Grand Poitiers avec un unique bac jaune et assurera, chaque année, le tri de 9000 tonnes de déchets recyclables au centre de tri de la zone de Saint Eloi. Dès 2015, un centre de tri nouvelle génération ouvrira à Poitiers pour accueillir l'augmentation des volumes de déchets recyclés liée à l'extension des consignes de tri. Avec ce centre, Sita intensifiera sa politique en faveur de la diversité et de l'insertion professionnelle des personnes en difficulté du Grand Poitiers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le modèle de gestion déléguée qui est celui de Suez Environnement (et de Veolia) devrait fortement se développer, les opérateurs privés fournissant en eau moins de 10% de la population mondiale (contre 65% en France). Ce modèle est moins coûteux pour les clients que celui de la régie ; - Au contraire de son concurrent Veolia, Suez Environnement n'a pas mené de coûteuses acquisitions en haut de cycle, et se trouve donc moins fragilisée ; - Le groupe bénéficie d'une situation capitalistique stable avec un actionnaire de référence, GDF Suez, qui détient 35% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs boudent toujours le secteur, inquiets notamment de la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, notamment en période de réduction des déficits, sur les entreprises qui génèrent un cash régulier, et des conséquences règlementaires de l'accident nucléaire de Fukushima en mars 2011 ; - La crise a mis en évidence la forte exposition d'une partie des activités de Suez Environnement aux cycles économiques alors que le groupe a longtemps été perçu comme défensif ; - Les entreprises du secteur subissent un effet de ciseaux sur leurs marges, avec d'un côté une hausse de leurs matières premières et, de l'autre, des prix qui ne progressent pas ;

Comment suivre la valeur

- La valeur reste considérée comme défensive ; - Elle ne fait plus partie du CAC 40 depuis décembre 2011 ; - Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Les sociétés comme Suez Environnement, qui appartiennent au secteur dit des " utilities ", ont traditionnellement un niveau d'endettement élevé et sont en ce sens dépendantes des taux d'intérêt ; - La décote de Suez Environnement sur Veolia n'est pas réellement justifiée, selon les analystes, même si Veolia peut prétendre à une prime de leader du secteur ; - Depuis juillet 2011, et conformément au pacte d'actionnaires (qui dure jusqu'en juillet 2013), chaque partenaire a la liberté de céder ses titres en respectant l'ordre de préemption (aux actionnaires hors GDF, puis GDF puis Suez Environnement). Un renforcement de GDF Suez dans Suez Environnement, qui pose par ailleurs comme préalable la volonté d'un autre actionnaire de se désengager, est peu probable selon les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Trois consortiums, menés par EDF, GDF Suez et l'Espagnol Iberdrola, se lancent dans l'aventure française de l'éolien en mer. Ils ont déposé leurs propositions auprès de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Cinq champs sont concernés : Saint-Nazaire, Fécamp, Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Saint-Brieuc. Associé au Danois Dong et à Alstom, EDF est candidat à quatre de ces champs. Autour de GDF Suez, Vinci et l'Allemand E.ON se sont portés candidats avec Areva sur les trois parcs normands (Fécamp, Le Tréport et Courseulles-sur-Mer), et avec Siemens sur celui de Saint-Brieuc. Quant à Iberdrola, associé à Eole-RES, Neoen Marine, Technip et Areva, il s'est porté candidat sur les zones de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Le gouvernement français doit révéler les résultats de son premier appel d'offres début avril. Les exploitants devront acquitter une taxe (fonction de leur chiffre d'affaires), dont la moitié sera versée au profit de la préservation du littoral, 35% sera consacré au développement d'une pêche durable et 15% aux autres activités maritimes. FTB/ACT/