(AOF) - Mal orientés ce matin, les indices européens se sont redressés après l'ouverture en hausse de Wall Street. Les investisseurs affichent leur confiance avant plusieurs grands rendez-vous ces des deux prochains jours : le tribunal constitutionnel allemand qui va juger la conformité du Mécanisme européen de stabilité et la réunion de la Fed. Au chapitre des valeurs, le secteur du luxe a connu une séance difficile après le lancement par Burberry d'un nouveau profit warning. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,89% à 3537,30 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,48% à 2281,90 points. Le ciel se couvre pour le célèbre fabricant de trench Burberry dont le titre a plongé de de 20,45% à 1 094 pence à Londres. La marque de luxe a désagréablement surpris les investisseurs en lançant un avertissement sur ses prévisions de résultats. Le groupe britannique a annoncé que ses bénéfices pour l'exercice 2012-2013 se situeraient dans le bas de la fourchette des attentes du marché qui s'établit entre 407 millions et 454 millions de livres. Avant cette révélation, la prévision moyenne des analystes sondés par Bloomberg ressortait à 429 millions de livres. La maladie de PSA (-0,11% à 6,455 euros) n'est pas feinte. Le verdict du rapport commandé par le gouvernement sur la situation du groupe est sans appel : "la restructuration est inévitable et le constructeur en crise doit d'urgence se redresser". Le rédacteur du rapport, Emmanuel Sartorius, reconnaît que le plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est pas contestable. Pour autant, l'expert pointe du doigt les erreurs stratégiques de la direction. A commencer par un outil de production surdimensionné lié à des objectifs de fabrications trop ambitieux. Orpea a gagné 1,59% à 30 euros. Les investisseurs se positionnent sur le titre du leader européen de la prise en charge de la dépendance, à la veille de la publication de son bénéfice semestriel. Les opérateurs parient sur Orpea alors que son rival Medica (+0,67% à 13,59 euros) a fait état ce matin d'un résultat net de 24,2 millions d'euros, en hausse de 16,9%. Ce secteur résiste à la crise et Orpea a notamment publié en juillet dernier un chiffre d'affaires en hausse de 15,2% à 684,8 millions d'euros.
22 400 postes ont été détruits dans les secteurs marchands en France au deuxième trimestre 2012 après 22 800 créations le trimestre précédent. Hors intérim, les destructions d'emploi marchand ont atteint 3 500 postes ce trimestre. Sur un an, les secteurs principalement marchands ont supprimé 39 500 postes (soit une baisse de 0,2 %). Le déficit commercial américain s'est établi à 42 milliards de dollars en juillet après 41,9 milliards en juin. Les économistes misaient sur un déficit de 44 milliards. A la clôture, l'euro est en hausse face au dollar à 1,2863.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5