(AOF) - Groupe Duc est retourné dans le vert au premier semestre. Le producteur européen de volailles certifiées a réalisé sur les six premiers mois de l'année un résultat net de 17 000 euros contre une perte de 1,9 million un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 0,31 million, contre une perte de 1,53 million au premier semestre 2011. Le chiffre d'affaires s'élève à 90,19, millions d'euros, stable par rapport à la même période en 2011 (+ 0,06%). Groupe Duc a indiqué que le premier semestre s'était déroulé dans un contexte de morosité pour l'ensemble des filières agroalimentaires. Le fléchissement des matières premières à la fin 2011 a été mis à profit par la distribution pour obtenir des baisses de tarifs dès le début de l'année. Malheureusement poursuit le spécialiste de la volaille, après quelques mois de répit, les céréales ainsi que les protéines sont reparties vers une ascension vertigineuse tirant les coûts de revient très fortement à la hausse. Le groupe estime avoir plutôt bien géré cette période tendue avec un chiffre d'affaires en légère hausse par rapport à 2011. La diminution du chiffre d'affaires sur le secteur de la restauration hors foyer (-14%) a été intégralement compensée par l'évolution positive sur les autres segments de marché. L'éleveur de poulets, qui reprend deux sites de Doux, estime que "l'inflation démesurée des matières premières devrait impacter à la fois le marché en termes de consommation mais également le résultat des entreprises du secteur". Le groupe s'attend à ce que la restructuration en cours de la filière de la volaille française donne lieu dans un avenir proche à une offre concentrée dans les mains des quelques groupes uniquement. "Les efforts permanents du Groupe Duc pour gagner en compétitivité le positionnent favorablement pour atteindre ses objectifs".
Agroalimentaire
Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/