(AOF) - En août 2012, le trafic d'Aéroports de Paris a progressé de 1,3% par rapport au mois d'août 2011, avec 8,5 millions de passagers accueillis, dont 5,9 millions à Paris-Charles de Gaulle (+0,3%) et 2,6 millions à Paris-Orly (+3,7%). Le trafic international (hors Europe) a progressé quant à lui de 2,8%. Le faisceau Afrique, en chute de 11% en août 2011, a bénéficié d'une forte reprise (+8,2%) avec, notamment, de belles performances dans les pays du Maghreb dues à un calendrier du Ramadan plus favorable cette année. Sur la période, l'Asie-Pacifique a poursuivi sur une bonne dynamique avec une croissance de 5,5%, suivie du Moyen-Orient +2,4%. Le trafic avec les DOM-TOM est quasi stable (+0,4%). Seuls deux faisceaux internationaux sont en retrait à savoir l'Amérique Latine (-0,6%) et l'Amérique du Nord (-2,1%). Le trafic Europe (hors France) augmente de 1%. Le trafic France se contracte de 1,7 %. Le nombre de passagers en correspondance diminue de 2,5%. Le taux de correspondance s'établit à 23%, en retrait de 1,3 point. Depuis le début de l'année 2012, le trafic d'Aéroports de Paris est en croissance de 1,5% avec 60,1 millions de passagers accueillis. Le nombre de passagers en correspondance est en hausse de +4%, portant le taux de correspondance à 23,5%, soit une amélioration de 0,5 point. Le trafic de TAV Airports, dont Aéroports de Paris détient 38%, a augmenté sur la même période de 35,3%.
- Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.
Comment suivre la valeur
- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.
Transport aérien
L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a doublé ses prévisions de pertes des compagnies aériennes européennes pour 2012. Estimées précédemment à 500 millions de dollars, elles devraient désormais atteindre 1,1 milliard de dollars. Des liquidations pourraient intervenir car les compagnies traditionnelles européennes sont non seulement confrontées à la crise de la zone euro, mais aussi à une concurrence féroce. En revanche les transporteurs nord-américains, qui se sont bien redressés, devraient dégager 1,4 milliard de bénéfices (500 millions de dollars de plus que prévu). Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 110 dollars sur l'année. En attendant, les plans d'économies se multiplient. Même les plus solides comme Lufthansa ou International Airlines Group doivent durcir leurs restructurations. FTB/ACT/