(AOF) - Les Bourses européennes ont poursuivi leur mouvement de consolidation entamé la veille, rattrapées par les inquiétudes des investisseurs quant aux réticences de l'Espagne à solliciter l'aide de l'Europe et du FMI. A Paris, après avoir évolué sur des plus hauts de 5 mois vendredi dernier, le CAC 40 retombe sur le seuil des 3500 points, en baisse de 1,15% à 3512,69 points. Ailleurs en Europe, la tendance était similaire : le Footsie de Londres cédait 0,29% tandis qu'à Francfort, le Dax abandonnait 0,52%. Aux Etats-Unis, Wall Street évolue en ordre dispersé. Le Dow Jones grappille 0,17% après la publication de l'indice de confiance des constructeurs immobiliers (NAHB) à son meilleur niveau depuis juin 2006. Pour la deuxième séance consécutive, les investisseurs ont procédé à quelques prises de bénéfices. Passée l'euphorie de la décision de la Fed, ces derniers s'interrogent désormais sur les hésitations de Madrid de franchir le pas d'une demande d'aide, craignant que l'Etat espagnol tente par tous les moyens d'éviter cette solution, très impopulaire dans le pays. Signe des atermoiements de Madrid, la vice-Premier ministre Soraya Saenz de Santamaria a déclaré dans la journée que l'Espagne examinait toujours les conditions d'une possible aide, ajoutant que l'Europe devait reconnaître les sacrifices acceptés par le pays et les réformes menées. Pourtant, cette demande d'aide est aujourd'hui une condition sine qua non au déclenchement des rachats de dettes souveraines par la BCE, comme évoqué par Mario Draghi le 6 septembre dernier. A la Bourse de Paris, les valeurs automobiles à l'instar de Peugeot (-4,32%) et Renault (-4,04%) ont pâti de la mauvaise santé sectorielle en Europe. Après une baisse de 7,8% en juillet, les immatriculations de voitures neuves ont une nouvelle fois reculé de 8,9% en août. Contre la tendance, les valeurs défensives ont résisté : Pernod Ricard (+2,11%) et Danone (+0,57%). FTB/MAF/