SAFRAN travaille sur un nouveau moteur pour Eurocopter

19/09/2012 - 15:35 - Option Finance

(AOF) - Turbomeca, filiale de Safran, qui développe des turbines d'hélicoptère, travaille actuellement sur un nouveau moteur, destiné au futur hélicoptère X4 d'Eurocopter. Ce nouvel hélicoptère de la gamme de 4 à 6 tonnes, sera lancé sur le marché en 2017. Annoncé comme porteur de ruptures technologiques, le X4 sera proposé avec deux motorisations au choix, dont le TM800, un moteur de nouvelle génération que Turbomeca est en train de développer. " Eurocopter étant notre principal client, il était essentiel pour nous de proposer un moteur à la hauteur des ambitions affichées par ce nouveau modèle, en termes de performances, mais aussi de consommation de carburant. Ce point représente en effet suivant les appareils, entre 30% et 50% du coût d'opération d'un hélicoptère à l'heure de vol ", explique Patrick Moncoutié, chef du programme TM800 chez Turbomeca.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe continue de bénéficier d'un effet mix positif entre les moteurs de première et seconde générations puisqu'une majorité de ces moteurs ne sont pas encore passés en atelier de maintenance. A quoi s'ajoute le vieillissement des moteurs ; - Le groupe génère des cash flows récurrents élevés et bénéficie d'une situation financière saine. Safran a donc les moyens de réaliser des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Safran n'est ni un leader incontestable dans les équipements aéronautiques, ni dans les moteurs d'avions. Il pourrait se faire distancer par les acteurs américains ; - Les plans de rigueur dans de nombreux pays européens visent notamment les dépenses militaires avec une baisse des crédits recherche ou encore une réduction de certains programmes transnationaux ; - Le retard accumulé par le programme A400M est un handicap. Safran fait partie, via Snecma, du consortium européen chargé du développement du moteur de l'avion de transport militaire d'Airbus ; - Safran est également dépendant du programme B787 de Boeing, sur lequel la visibilité reste faible ; - L'étroitesse du flottant (39%) rend la valeur volatile.

Comment suivre la valeur

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ; - Les négociations tarifaires avec les constructeurs, notamment Airbus et Boeing, sont à suivre ; - Safran est une valeur très sensible au dollar ; - Les matières premières représentent environ 10% du prix de revient des produits de Safran ; - Le salon du Bourget qui se tient chaque année en juin est souvent l'occasion d'annonces de commandes ; - L'enjeu pour Safran est de prolonger le plus longtemps possible le leadership de CFM sur son segment des moteurs de moyenne poussée qui équipent les Airbus A320 et Boeing 737 ; - L'un des principaux actionnaires de Safran est l'Etat avec 30,2% du capital, ce qui rend le dossier " politique " ; - Pour les analystes, une acquisition structurante, en priorité dans les secteurs de la propulsion ou des équipements aéronautiques, représente l'enjeu majeur des 2 années à venir. Le groupe est toujours en négociation pour des échanges d'actifs avec Thales. Le dossier Zodiac n'est pas non plus abandonné. A voir si le changement de majorité présidentielle en mai 2012 pourrait changer la donne dans les tractations en cours.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/