ROUGIER essuie des pertes au premier semestre

20/09/2012 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Rougier a publié au premier semestre 2012 une perte nette de 1,7 million d'euros, après prise en compte du coût de l'endettement financier net à 1,3 million et d'une charge d'impôt de 0,3 million. Le leader des bois tropicaux certifiés africains a enregistré une perte opérationnelle de 0,1 million d'euros contre un résultat opérationnel de 3,5 millions l'an dernier, compte tenu des lourdes conséquences des dysfonctionnements dans la chaîne logistique au Gabon, et de l'augmentation des effectifs préalablement à la mise en place opérationnelle des investissements industriels. Le chiffre d'affaires du premier semestre 2012 s'est établi à 73,691 millions d'euros, en retrait de 0,5% par rapport à l'an dernier. Cette évolution reflète le ralentissement de l'activité économique mondiale, notamment en Europe. Dans le détail, la branche Importation et Distribution en France résiste dans un contexte de marché national dégradé. Elle enregistre des résultats semestriels positifs malgré la contraction de son activité (-15,3% par rapport au premier semestre 2011). La branche Rougier Afrique International enregistre un premier semestre contrasté. Le chiffre d'affaires est en augmentation de 1,7% par rapport au premier semestre 2011. Néanmoins la rentabilité est affectée par la mutation industrielle en cours en Afrique et par un environnement complexe accentué par les difficultés rencontrées au niveau des infrastructures logistiques en Afrique, particulièrement au Gabon. A propos de ses perspectives, "2012 est une année de transition dans un cycle d'investissements important qui permettra à Rougier de renforcer sa position de leader d'une industrie forestière responsable en Afrique. L'extension de la certification forestière, l'amélioration de la compétitivité, l'accroissement de la valeur ajoutée et la mise en place de partenariats stratégiques sont des leviers de développement pour le groupe à moyen et long terme", indique le groupe dans un communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/