TOTAL : contrat de partage de production au Mozambique

24/09/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Total a signé un accord avec Petronas, société nationale malaisienne, pour l'acquisition d'une participation de 40% dans le contrat de partage de production des blocs offshore area 3 et area 6 au Mozambique. Situés dans le bassin prolifique de la Rovuma, ces deux blocs couvrent une superficie totale de 15 250 km[-3]ý, par des profondeurs d'eau comprises entre 0 et 2 500 mètres. Le forage d'un puits d'exploration est prévu d'ici la fin de l'année. Jacques Marraud des Grottes, Directeur Afrique de la branche Exploration-Production de Total, a déclaré suite à cette signature : " Après le Kenya et l'Ouganda, Total fait son entrée dans le sud du bassin prolifique de la Rovuma dans une zone qui pourrait avoir un potentiel huile aussi important que celui démontré pour le gaz plus au nord. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Total élargit notamment son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforcé ses positions dans des relais de croissance ( GNL et sables bitumineux) ; - Le groupe maîtrise ses dépenses d'investissements grâce à une gestion active de son portefeuille d'activités. Cela lui permet d'accroître ses réserves, garantes de la croissance future de production tout en maintenant un taux d'endettement assez faible ; - Le titre bénéficie du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole. Comme pour l'ensemble des groupes pétroliers intégrés, le risque le plus important est celui d'une baisse sensible des cours du pétrole, qui impliquerait un fort recul des flux de trésorerie ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - Les tensions géopolitiques, notamment sur le continent Africain, sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013 du fait d'un contexte économique défavorable. La demande totale de brut dans le monde serait de 89,6 millions de barils par jour en 2012 et de 90,5 millions en 2013. Cela correspond respectivement à 0,3 mbj (million de barils par jour) et 0,4 mbj de moins que la précédente prévision. La hausse de la demande sera essentiellement portée par les pays émergents. Cette révision de prévision a été influencée par une réduction de la demande de la part des deux grands consommateurs mondiaux, la Chine et les Etats-Unis, qui représentent à eux seuls le tiers de la demande mondiale de pétrole. L'AIE estime que les cours du pétrole pourraient rester élevés dans les mois à venir du fait des tensions géopolitiques, en particulier entre l'Iran et l'Occident concernant le programme nucléaire iranien. FTB/ACT/