AREVA fournira 30 000 tonnes d'uranium naturel à EDF

24/09/2012 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Areva et EDF ont annoncé la signature de deux contrats apportant une contribution à la sécurisation de l'approvisionnement à long terme en uranium naturel du parc nucléaire d'EDF. Aux termes de ces accords, Areva fournira plus de 30 000 tonnes d'uranium naturel à EDF sur la période 2014-2035, représentant ainsi l'une des plus importantes livraisons d'uranium réalisée par Areva. " Ces contrats confirment la confiance que place EDF, notre premier client et partenaire, dans notre offre de solutions compétitives et de long terme lui permettant de sécuriser ses approvisionnements ", a déclaré Luc Oursel, président du directoire d'Areva.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La cotation, depuis fin mai 2011, sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI) accroît significativement le flottant et renforce, avec l'attribution de droits de vote contrairement aux CI, l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est détenu à 83% par le CEA et l'Etat. Il est donc très sensible aux décisions politiques. C'est une source d'incertitudes considérables pour les investisseurs ; - Il n'existe pas de comparable coté ce qui nuit à la visibilité du dossier ; - Le groupe génère depuis six ans un free cash flow négatif. Les mesures à entreprendre pour parvenir à générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016, sont nombreuses (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) et limitent également la visibilité sur les mois à venir ; - Le débat sur la sûreté nucléaire depuis l'accident de Fukushima en mars 2011 pèse sur la valeur. La relance nucléaire tant attendue dans les pays développés sera différée, le temps de pratiquer les audits de sûreté ; - La construction de réacteurs n'est pas rentable ; - Depuis le début du chantier de l'EPR, le groupe a été contraint de passer des provisions supplémentaires (et conséquentes) à de nombreuses reprises. Les analystes en attendent de nouvelles d'ici à l'achèvement du chantier.

Comment suivre la valeur

- Areva peut encore être considérée comme une valeur de restructuration. Elle évolue sur ses plus bas historiques ; - Areva est exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir. En période d'incertitude économique, et donc de faible visibilité pour des décisions d'investissement de longue échéance, Areva peut être malmené en Bourse ; - La croissance du marché du nucléaire, affectée conjointement par l'accident de Fukushima et des perspectives macro-économiques assombries, est décalée de quelques années ; - Le débat sur la sûreté nucléaire est à suivre. La dimension politique de la valeur s'en trouve encore renforcée ; - Anne Lauvergeon, l'emblématique présidente d'Areva depuis l'an 2000 et à l'origine de la fusion entre Framatome et Cogema, a été remplacée par le numéro deux du groupe, Luc Oursel ; - L'activité d'Areva nécessite de très importants investissements, notamment en amont ; - L'activité Mines, récemment filialisée, pourrait voir son capital ouvert à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Areva et EDF sont historiquement imbriquées. Areva est le premier fournisseur d'EDF et EDF son premier client. Mais leur relation n'est plus exclusive et les deux groupes sont en désaccord sur deux contrats. L'une des brouilles, dans le traitement du combustible usé, a été résolue. L'autre, l'enrichissement d'uranium, est encore en discussion.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/