(AOF / Funds) - Les conséquences en termes d'emploi ne sont pas prises en compte dans l'analyse habituelle des effets de la reprise de la construction, lance Pierre Ciret économiste chez Edmond de Rothschild Asset Management. Entre le plus haut et le plus bas du cycle passé, 2,2 millions d'emplois ont été supprimés dans le secteur de la construction aux Etats-Unis. En fait, le chiffre est supérieur si l'on inclut les secteurs et services annexes croit savoir l'analyste. Selon les dernières statistiques de l'emploi, les effectifs du secteur sont inchangés depuis 2009. Les emplois de ce secteur ne sont pas de ceux qui s'automatisent aisément et tout accroissement de l'activité amènera les constructeurs à recruter. Un effet boule de neige ne manquera pas de se faire sentir dans les autres secteurs liés, générant d'autres recrutements. S'il est difficile d'évaluer ce que peut être la contribution de la construction résidentielle à la croissance d'ensemble dans les trimestres à venir, la réalité est qu'elle est déjà présente. Les ramifications sont multiples et elles concernent les fournisseurs (bois, ciment, matériel de chantier, équipements), les sous-traitants, les activités de services (juridiques et financiers). L'effet d'entraînement à l'égard de l'économie en général est considérable. Il existe actuellement un écart important entre les besoins de logements de la population et le rythme actuel de la construction de maisons. Non seulement, la population américaine continue à croître mais, après une chute historique au moment de la crise financière, la formation des foyers a repris et retrouve le rythme de un million de foyers par an. Néanmoins, le secteur des appartements montre déjà des signes de net redressement et la construction s'est accélérée depuis quelques mois. AUT/MAF