(AOF) - La baisse a été générale sur les marchés européens, pénalisés par les tergiversations de l'Espagne pour demander un plan d'aide à l'Europe. L'indice CAC 40 a chuté de 2,82% à 3414,84 pts et le FTSE Eurotop 100 de 1,59% à 2270,11 pts. La baisse était nettement moins prononcée aux Etats-Unis où le Dow Jones perdait 0,10% vers 17h30. La situation sur les marchés s'était il est vrai gâtée dès hier soir à Wall Street, qui s'est retourné à la baisse en seconde partie de séance. Les investisseurs n'ont pas apprécié les commentaires du président de la Fed de Philadelphie, Charles Plosser, selon lesquels le troisième plan d'assouplissement quantitatif de la Fed ne devrait avoir qu'un impact réduit sur la croissance. Ces déclarations ont été mal accueillies car la santé de l'économie mondiale est l'un des principaux sujets d'inquiétudes des investisseurs. Plusieurs données économiques publiées récemment, en particulier les indices des directeurs d'achat en Chine et en Europe, ont déçu. La situation s'est envenimée ce matin avec une interview du Premier ministre espagnol au Wall Street Journal. Mariano Rajoy a déclaré être prêt à demander un plan d'aide mais seulement si les coûts de financement de la dette du pays restaient trop élevés pendant trop longtemps. La réplique des investisseurs ne s'est pas fait attendre : le rendement des emprunts espagnols à 10 ans s'est tendu pour dépasser 6%. Cette tension sur le marché obligataire s'explique aussi par l'annonce d'élections anticipées en Catalogne. Pour le CIC, ces élections sonnent comme une menace à l'intégrité du territoire et constituent à ce titre une source d'inquiétudes particulièrement importante sur le profil de risque du pays. Dans un tel contexte, les investisseurs se sont délestés en priorité des valeurs bancaires et cycliques. Parmi les premières, Crédit Agicole a perdu 7,45% et Société Générale, 6,39%. Au sein des secondes, Renault a cédé 4,71% et ArcelorMittal, 4,38%. FTB/MAF/