Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 4,98% cette semaine

28/09/2012 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont décroché ce vendredi, pénalisés par un regain de craintes concernant l'Espagne. Les investisseurs s'inquiètent du résultat de l'audit des banques espagnoles. Autre source de stress, les opérateurs spéculent sur la dégradation probable par Moody's de la note souveraine du pays en catégorie spéculative. Déjà préoccupés par l'Espagne, les marchés ont mal accueilli aujourd'hui la confirmation du ralentissement de l'économie américaine. Le CAC 40 a terminé en baisse de 2,46% à 3 354,82 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,17% à 2 246,73 points. Heineken a progressé de 0,09% à 37,795 euros. Après des mois de rebondissement, les investisseurs ont salué l'acquisition la bière Tiger. Réunis en assemblée générale extraordinaire, près de 99% des actionnaires du singapourien Fraser and Neave (F&N) ont approuvé l'offre du brasseur néerlandais en vue du rachat de 40% détenus dans Asia Pacific Breweries (APB, pour 5,6 milliards de dollars singapouriens (3,56 milliards d'euros). Cette acquisition devrait permettre à Heineken de renforcer sa présence sur le marché asiatique de la bière, en forte croissance. Capgemini (+ 0,77% à 32,925 euros) affiche la deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40, bénéficiant des résultats et prévisions supérieurs aux attentes d'Accenture. Le groupe français de conseil et de services informatiques est considéré comme le plus proche comparable coté en Europe de l'américain. Air France-KLM a progressé de 4,56% à 5,043 seuros à la Bourse de Paris, signant à cette occasion la plus forte hausse du SBF120. Le titre de la compagnie aérienne franco-néerlandaise a été dopé par UBS. La banque helvète a en effet relevé sa recommandation sur l'action de Neutre à Achat et multiplié par près de deux son objectif de cours, passant de 4,75 à 9 euros. Le broker dit avoir "la conviction accrue que le soufflé va monter".

Les chiffres macroéconomiques

Les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 0,8 % en août, impacté par le recul des dépenses en produits pétroliers et en équipement du logement, a annoncé l'Insee. Le consensus donnait une baisse moins importante à -0,1%. Les prix à la production de l'industrie française pour le marché français ont progressé vivement de 1,2 % en août, après une hausse plus modérée en juillet de 0,4 %, selon les données publiées vendredi par l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une hausse de +0,7% en août. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,7% en septembre 2012, en hausse par rapport au mois d'août, où il était de 2,6%, a indiqué Eurostat. Le revenu des ménages aux Etats-Unis a augmenté de 0,1% en août et les dépenses ont crû de 0,5%. Les économistes interrogés par Briefing.com anticipaient en moyenne +0,2% à +0,5%. L'indice PMI de Chicago est tombé à 49,7 au mois de septembre aux Etats-Unis. Il s'agit de la première fois depuis septembre 2009 où l'indice passe la barre des 50 qui distingue la croissance de la contraction. Il est ressorti bien en dessous du consensus qui attendait 53 et de la statistique du mois d'août où l'indice affichait 53. L'indice de confiance des consommateurs publié par l'Université de Michigan a été révisé à la baisse dans sa version définitive pour le mois de septembre à 78,3 contre 79,2 en première estimation. Il ressort en dessous du consensus qui donnait 79. Cet indicateur avancé fournit une idée de la consommation future des individus. A 17 heures 35, l'euro s'échangeait 1,2842 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5