VICAT : baisse organique de 1% des ventes sur neuf mois

05/11/2012 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - Vicat a enregistré un chiffre d'affaires consolidé sur les neuf premiers mois de l'exercice 2012 de 1,731 milliard d'euros, soit une croissance de 0,2% et un repli de 1% à périmètre et taux de change constants par rapport à la même période en 2011. Le chiffre d'affaires consolidé sur le troisième trimestre s'élève à 602 millions d'euros, en hausse de 3,5% par rapport à la même période en 2011. A périmètre et taux de change constants, l'activité augmente de 1,7%. Sur cette même période, les chiffres d'affaires des activités Ciment, Béton & Granulats et Autres Produits & Services ont respectivement enregistré une hausse de 2,3%, 0,6% et de 2,1% à périmètre et change constants. La répartition du chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année entre les différentes activités du groupe fait ressortir une quasi stabilité de la contribution de l'activité Ciment, qui représente 52,6% du chiffre d'affaires opérationnel contre 52,5% au 30 septembre 2011. L'activité Béton & Granulats atteint 31,9% du chiffre d'affaires opérationnel contre 32,5% au 30 septembre 2011. Enfin, l'activité Autres Produits & Services progresse légèrement à 15,4% du chiffre d'affaires opérationnel au 30 septembre 2012 contre 15,1% au 30 septembre 2011. A propos de ses perspectives, le groupe s'attend à une amélioration de ses performances au cours du second semestre 2012 par rapport au premier semestre 2012, le niveau d'Ebitda généré sur l'ensemble de l'exercice 2012 devrait toutefois s'inscrire en baisse par rapport à celui généré en 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Passé du statut d'opérateur local à celui d'acteur diversifié multi-régional ; - Très actif sur les marchés porteurs du pourtour méditerranéen et sur des marchés de niche comme le Kazakhstan ; - Réel savoir-faire en matière de développement par petites touches à l'international ; - L'un des outils de production les plus performants lui permettant notamment d'utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ; - Niveau d'endettement très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Encore 40% de l'activité en France ; - Exposé aux risques géopolitiques en raison de son implantation au Kazakhstan (9% du CA) et en Afrique-Moyen Orient (18% du CA) ; - Décote par rapport aux autres acteurs du secteur malgré de bons fondamentaux ; - Flottant faible (environ 30%) ; - Faible rendement ; - Pas de caractère spéculatif (capital verrouillé).

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique dépendant du secteur de la construction ; - Soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers ; - A suivre la politique d'accroissement des capacités de production, pour faire face à la demande dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/