BUREAU VERITAS : croissance organique de 8,1% du chiffre d'affaires du 9 mois

06/11/2012 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a publié un chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois 2012 en progression de 16,6% à 2,86 milliards d'euros. Sur le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires a atteint 0,999 milliard d'euros, en hausse de 20,3% soit une croissance organique de 8,1%. Cette évolution reflète la poursuite de la forte croissance des divisions Industrie, Matières Premières, Services aux gouvernements & Commerce international et l'accélération des Biens de consommation. L'ensemble de ces divisions représente environ 60% du chiffre d'affaires du groupe Les activités Certification et Inspection & Vérification en service ont, par ailleurs, bien résisté (environ 20% du chiffre d'affaires). L'évolution du chiffre d'affaires se compose d'une variation de périmètre de 4,4% liée à la consolidation des acquisitions (dont 6,6% au troisième trimestre). Depuis le début de l'année, le groupe a réalisé 13 acquisitions qui permettent de développer son expertise technique sur des segments de marché porteurs (forage pétrolier, tests géochimiques pour les minéraux, tests sur les produits électroniques, automobile) et de renforcer la taille de son réseau dans des zones clés telles que l'Amérique du Nord, l'Amérique Latine ou l'Allemagne. Compte tenu des performances à fin septembre et malgré un environnement économique particulièrement difficile, Bureau Veritas devrait, comme prévu, enregistrer sur l'ensemble de l'exercice 2012, une " forte progression de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel ajusté, en ligne avec les objectifs du plan stratégique BV2015 ". Pour rappel, le plan " BV 2015 " prévoit une croissance du chiffre d'affaires de 9% à 12% en moyenne par an, à taux de change constants (deux tiers de croissance organique : +6% à +8% en moyenne par an et un tiers de croissance externe : +3% à +4% en moyenne par an), l'amélioration de la marge opérationnelle ajustée de 100 à 150 points de base en 2015 (versus 2011). Enfin, le plan prévoit une croissance du bénéfice net par action ajusté de 10% à 15% en moyenne par an entre 2011 et 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Très bonne diversification sectorielle et orientation vers des métiers en croissance (matières premières, énergie offshore) ; - Très forte diversification géographique avec des implantations dans 140 pays. 45% du chiffre d'affaires réalisés dans les pays émergents ; - Relance active de la stratégie de croissance externe (très bonne expertise dans le domaine) ; - Hausse régulière du dividende ; - Actionnariat stable : Wendel au capital depuis 1995 avec une participation de 51,6%.

Les points faibles de la valeur

- Valorisation en Bourse élevée : prix à payer pour la bonne visibilité du modèle de croissance du groupe. - Présence plus importante dans des secteurs cycliques que ses concurrents (SGS et Intertek). Exposition à la Marine et à la Construction, secteurs très cycliques ; - Rumeurs récurrentes de cession d'une partie de la participation de Wendel (pour résoudre le problème de dette de ce dernier).

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance et profil défensif ; - Activité étroitement liée l'évolution des normes de sécurité ; - Sensibilité à l'évolution du dollar ; - A suivre : la stratégie de la nouvelle direction ; - Catalyseur boursier : une opération d'acquisition structurante en Europe ou aux Etats-Unis ; - Dossier spéculatif avec un possible intérêt de son concurrent SGS à moyen terme selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

D'après les indicateurs du Prisme, le syndicat des entreprises de l'intérim, le secteur a affronté une baisse de 9,5% de l'emploi intérimaire en France entre les premiers semestres 2011 et 2012. Cette mauvaise performance est surtout liée à la chute d'activité dans l'industrie automobile. Depuis fin juin la situation s'est même encore dégradée, avec un recul du chiffre d'affaires de l'ordre de 12% par mois contre 10% auparavant, d'après les données du Prisme. Plus généralement, les difficultés du secteur sont soulignées par la détérioration des résultats du leader mondial, Adecco, au deuxième trimestre. Le groupe réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en Europe (60% exactement) et la France représente son premier marché. L'activité y a reculé de 13% au deuxième trimestre. Le bénéfice net du groupe a chuté de 20% à 113 millions d'euros sur la période. FTB/ACT/