(AOF) - Ubisoft a relevé le haut de sa fourchette d'objectif de résultat opérationnel courant pour l'exercice 2012-13, désormais attendu entre 70 millions d'euros et 100 millions d'euros, contre de 70 millions d'euros à 90 millions d'euros précédemment. L'éditeur de jeux vidéo est également plus optimiste sur ses ventes. Le chiffre d'affaires est dorénavant attendu entre 1,2 milliard d'euros et 1,26 milliard d'euros, contre une précédente fourchette de 1,16 milliard d'euros à 1,2 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre 2012-13 est attendu entre 740 millions d'euros et 800 millions d'euros, en hausse de 13% à 23% par rapport au troisième trimestre 2011-12. Au premier semestre, clos fin septembre, de son exercice 2012-2013, Ubisoft a enregistré une perte nette de 32,3 millions d'euros, à comparer avec une perte de 37,1 millions d'euros, un an plus tôt. L'éditeur de jeux vidéo a également annoncé une perte opérationnelle courante de 58,1 millions d'euros, contre une perte de 49,3 millions d'euros au premier semestre de l'exercice 2011/2012. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 279 millions d'euros, en hausse de 12,1% (+4,4% à taux de change constants). Commentant ces chiffres, Yves Guillemot, Président Directeur Général a déclaré : " Comme attendu, les dépenses de marketing liées aux titres majeurs à sortir sur le troisième trimestre fiscal ont généré une hausse importante des frais commerciaux et une augmentation de la perte opérationnelle courante. Ces plans marketing ambitieux autour d'Assassin's Creed 3 et Far Cry 3 se concrétiseront par une fin d'année exceptionnelle, avec une croissance significative de nos ventes et de notre rentabilité. "
Les points faibles de la valeur
- Difficulté à anticiper les résultats d'Ubisoft et consensus de marché très dispersé ; - Challenge du groupe : réussir à tenir ses marques et les rendre plus fortes compte tenu de l'inflation des coûts de production ; - Environnement sectoriel très concurrentiel sur le haut de gamme et pressions sur les prix sur le segment " casual " ; - En retard dans les MMO (jeux en ligne massivement multi joueurs), aux revenus récurrents grâce au système d'abonnement.
Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration très volatile ; - Rumeurs récurrentes sur la recomposition du capital ; - Présentation des nouveaux jeux lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles ; - Forte saisonnalité de l'activité : majeure partie des ventes entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes de fin d'année) ; - Tendance du marché américain préfigurant de quelques mois celle du marché européen ; - A suivre la stratégie de rattrapage dans les jeux en ligne.
Informatique - Jeux vidéo
Les lancements de la Wii U et de la 3DS XL de Nintendo devraient permettre de relancer l'activité du marché français sur la seconde partie de 2012. L'institut GfK considère que l'activité devrait être stable pour l'ensemble de l'année 2012. Les revenus de l'industrie française devraient s'établir à 3 milliards d'euros. Le SELL estime que les ventes de jeux dématérialisés, en progression, devraient générer 550 millions de chiffre d'affaires, contre 450 millions en 2011. Le marché des accessoires et périphériques, quoique limité, serait également un autre relais de croissance. Sur le plan mondial, les acteurs traditionnels se tournent vers les jeux pour mobiles, les réseaux sociaux, les jeux sur Internet, et le free-to-play (ou F2P, jeux d'accès gratuits avec éléments optionnels payants). Dans un marché en pleine reconfiguration, le lancement de la Wii U à la fin de l'année a valeur de test. Nintendo essaie de mettre toutes les chances de son côté, en misant, outre sur ses franchises phare comme Mario niveau jeux, sur le social avec son propre réseau baptisé Miiverse intégré à sa nouvelle console, et sur le tactile avec la manette gamepad ressemblant à une tablette. L'environnement de la Wii U est de plus promis comme étant suffisamment ouvert pour supporter tous les modèles économiques : jeux en téléchargement gratuits ou payants, micro-transactions ... FTB/ACT/