GROUPE M6 : recul de 7,1% des revenus publicitaires au troisième trimestre

06/11/2012 - 18:35 - Option Finance

(AOF) - Le Groupe M6 a publié un chiffre d'affaires 9 mois en repli de 2,4% à 993,8 millions d'euros, pénalisé par la baisse de 3,6% des recettes publicitaires à 578,6 millions d'euros. Celles de la chaîne M6 ont baissé de 4,8%. Les revenus non publicitaires ont baissé de 0,8% à 415,1 millions d'euros. Au troisième trimestre, les ventes du groupe de médias ont baissé de 5,2% à 283 millions d'euros, lestées par le repli de 7,1% des revenus publicitaires (155,1 millions d'euros). Ceux de la chaîne M6 ont baissé de 7%. Le groupe a souligné l'environnement économique dégradé et une base de comparaison défavorable. Les revenus non publicitaires ont enregistré une baisse plus limitée de 2,9% à 127,9 millions, atténuant ainsi les effets de la détérioration de la conjoncture. Dans un climat économique dégradé, le groupe va poursuivre l'optimisation de ses coûts opérationnels tout en préservant la dynamique de performance de ses programmes. A cet égard, M6 s'est fixé comme priorité la croissance des audiences de ses différentes chaînes, et lancera sa troisième chaîne gratuite, 6ter, le 12 décembre prochain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Gains d'audience grâce aux services de télévision de rattrapage (catch up TV) ; - Rare chaîne améliorant sa rentabilité dans le contexte actuel ; - Réduction de la dépendance au marché publicitaire via les diversifications ; longueur d'avance sur TF1 dans ce domaine; - Structure financière saine ; - Rendement généreux et dividende sécurisé par une trésorerie nette importante.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur le marché publicitaire français ; - " Momentum " boursier négatif sur le secteur ; - Relance de la fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et l'arrivée de Canal+ dans la TV gratuite ; - Absence à l'International ; - Déception sur les ventes à distance et celles de musique ; - Manque de visibilité autour du retour de la publicité après 20h sur les chaînes publiques.

Comment suivre la valeur ?

-Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Tendance donnée par les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) ; - Univers audiovisuel en profonde mutation : poids croissant d'Internet, fragmentation des audiences avec la TNT ; - Catalyseur boursier : optimisation de la trésorerie nette avec une opération de croissance externe (rareté des cibles). - Risque de cannibalisation avec la démocratisation de la VOD (vidéo à la demande) ; - A suivre : la possible montée en puissance de la TV connectée et les ambitions d'Apple et de Google dans ce domaine.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/