VEOLIA ENVIRONNEMENT confirme ses objectifs 2012-2013

07/11/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Veolia a réalisé au 30 septembre un résultat opérationnel courant de 840,9 millions d'euros, en baisse de 24,8%, et une capacité d'autofinancement opérationnelle de 1,945 milliard d'euros, en repli de 6,3%. Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets s'est élevé à 21,6 milliards d'euros, en progression de 1% à périmètre et change constants. A l'occasion de cette publication, Antoine Frérot, Président Directeur Général du groupe a déclaré : " Les résultats de Veolia Environnement au troisième trimestre bénéficient notamment des premiers effets du plan Convergence, à hauteur de 49 millions d'euros. En termes de cessions, plusieurs opérations devraient être finalisées d'ici la fin de l'année, après la nouvelle étape annoncée dans le désengagement de notre activité de transport, Veolia Transdev ". Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets a confirmé ses objectifs pour la période 2012-2013. Veolia prévoit de céder 5 milliards d'euros d'actifs, de réduire son endettement financier net en-dessous de 12 milliards d'euros, de réduire ses coûts d'exploitation de 170 millions d'euros en net (contre 120 millions auparavant) et de verser un dividende en 2013 de 0,70 euro par action, au titre de l'exercice 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Technologies de pointe dans le tri et innovation soutenue dans le recyclage des produits dangereux.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs suite à des déceptions répétées ; - Manque de conviction des investisseurs sur le plan de restructuration annoncé fin 2011 et scepticisme persistant sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Risques d'exécution du passage d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé (vrai changement de culture d'entreprise) ; - Manque de visibilité sur la distribution future des dividendes ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrices de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Possible remise en cause du statut de valeur de rendement ; - Recentrage en cours sur 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie). Premiers effets significatifs attendus au mieux en 2014/2015 ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - A suivre : le projet de cession de l'activité Transport ; - Groupe " opéable ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/