VILMORIN confirme ses objectifs après un premier trimestre peu représentatif

07/11/2012 - 10:40 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin a réalisé au premier trimestre (juillet-septembre) de son exercice 2012-2013 un chiffre d'affaires de 187,3 millions d'euros, en progression de 4,7 % à données courantes et de 1,6% à données comparables, après retraitement des effets devises. Ce résultat s'avère peu représentatif de l'activité du quatrième semencier mondial dans la mesure où le premier trimestre représente en moyenne moins de 15% des ventes annuelles. Le chiffre d'affaires de la branche Semences de grandes cultures s'élève à 67,2 millions, en croissance de 4% à données courantes et de 2,9% à données comparables pour une base de référence significativement élevée sur l'exercice précédent. Dans la tendance des exercices précédents, la campagne commerciale de semences de colza se clôture sur une croissance satisfaisante dans un contexte de baisse des surfaces cultivées. Le chiffre d'affaires de la branche Semences potagères s'établit à 107,6 millions, en progression de 6,6%. Retraitée de l'effet devises, cette évolution est de 1,9 %. La branche poursuit sa croissance, en particulier grâce au rebond enregistré sur certains marchés clés de la zone Afrique / Moyen-Orient et à la confirmation d'une activité dynamique sur les marchés américain et asiatique. Le chiffre d'affaires de la branche Produits de jardin s'élève à 12,3 millions, en recul de 7,6%. Il reste impacté par un contexte de consommation atone en Europe et des orientations de gestion restrictives mises en oeuvre chez Suttons. Sur la base des tendances positives de la fin des campagnes d'automne et des perspectives en maïs et tournesol connues à ce jour, Vilmorin confirme ses objectifs de progression de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle pour l'exercice 2012-2013. Celles-ci s'appuient sur une progression, à données comparables, de plus de 6% du chiffre d'affaires consolidé et sur une marge opérationnelle courante de 11% prenant en compte un effort de recherche estimé à 180 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Contexte agricole porteur pour les Grandes Cultures (prix des céréales élevés, faiblesse des stocks en maïs, poursuite d'augmentations des tarifs de la part des semenciers) ; - Importants investissements en R&D, notamment sur les biotechnologies ; - Développements des partenariats pour améliorer les caractéristiques des semences commercialisées.

Les points faibles de la valeur

- Perspectives mitigées pour les Semences Potagères (activité plus rentable que la Grande Culture) ; - Position de challenger face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe ; - Forte volatilité du marché du maïs aux Etats-Unis (environ 25% du CA grandes cultures) ; - Très forte concurrence entre semenciers dans l'élaboration des futures semences génétiques pour le maïs et le blé ; domaine nécessitant d'importants investissements ; - Activité soumise aux aléas climatiques ; - Faible visibilité sur les arbitrages entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs/soja.

Comment suivre la valeur

- Résultats liés à l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, et donc à la hausse du niveau de vie ; - Activité à forte saisonnalité ; - Forte sensibilité à la volatilité des prix des matières premières agricoles ; - A suivre les commentaires sur les tendances de marché du leader Monsanto ; - Secteur en consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Touché par la chute de la consommation en Europe du Sud, en particulier en Espagne, Danone, a revu à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour l'exercice 2012 : il ne devrait plus être stable mais en baisse de 50 points de base. Le leader mondial des produits laitiers frais subit également un renchérissement du coût des matières premières supérieur aux prévisions depuis début 2012. La croissance du chiffre d'affaires devrait rester inchangée à 5% ou 7%, grâce aux bonnes performances en Asie, Amériques, Afrique, et Moyen-Orient. Plus globalement l'Ania (l'Association nationale des industries alimentaires) estime que si le chiffre d'affaires des entreprises agroalimentaires atteignait le même niveau qu'en 2011 (157,2 milliards d'euros soit + 1,5% hors inflation) ce serait déjà une belle performance. L'Association table sur une modération des prix et une faible croissance des volumes cette année. FTB/ACT/