CAPGEMINI confirme ses objectifs annuels après un chiffre d' affaires trimestriel en hausse de 1% en organique

08/11/2012 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé au troisième trimestre 2012 un chiffre d'affaires consolidé de 2,523 milliards d'euros, en progression de 6,1% à taux de change et périmètre courants et de 1% à taux de change et périmètre constants. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient sur un chiffre d'affaires de 2,48 milliards. Fort de cette performance, la SSII a confirmé son objectif de réaliser un taux de croissance à taux de change et périmètre constants supérieur à 1% en 2012, ainsi qu'une progression de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'exercice, en ligne avec le consensus. Capgemini a précisé que les prises de commandes enregistrées depuis le début de l'année s'élevaient à 7,173 milliards d'euros, en léger recul par rapport à celles de la même période en 2011. Celles des métiers du conseil, de l'intégration de systèmes et des services informatiques de proximité (Sogeti) sont pratiquement stables. Le groupe compte au total 123 229 collaborateurs au 30 septembre 2012, soit 5% de plus qu'un an auparavant. Capgemini a recruté 30 000 nouveaux collaborateurs sur un an. L'effectif offshore atteint 39% de l'effectif total, soit 47 943 personnes dont 38 731 en Inde à cette date. Pour le PDG Paul Hermelin : " La poursuite de la croissance de notre chiffre d'affaires, la stabilisation des prix et la progression de nos effectifs sont autant de signes démontrant notre résilience en dépit des fluctuations macro-économiques. L'évolution de notre portefeuille d'offres vers des segments à forte valeur ajoutée et de notre mix géographique au profit notamment des Etats-Unis, ainsi que la poursuite de notre stratégie offshore, nous permettent de répondre de manière optimale à la demande des clients. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance continue dans l'offshore (offre de prestations à moindre coût et amélioration des marges) ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste ; - Forte concurrence des grands groupes américains sur les grands projets et des petites SSII françaises pour les services de proximité ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Mix produit plus cyclique qu'AtoS et Steria : désavantage dans les phases de ralentissement de la demande ; - Forte exposition aux services financiers et télécoms, actuellement en difficulté ; - Diversification dans le secteur public en Europe à l'heure de politiques de rigueur.

Comment suivre la valeur

- Véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Résultats et commentaires de l'américain Accenture toujours très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Forte sensibilité à l'évolution de la livre sterling (part importante de son activité en Grande-Bretagne) ; - A suivre : les acquisitions (volonté de se renforcer aux Etats-Unis et de pénétrer le marché chinois) ; - Rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le cabinet d'études PAC a révisé ses objectifs de croissance annuelle du marché français : d'abord attendue en hausse de 0,9%, l'activité devrait finalement se contracter de 1,3% à 1,8%. Les SSII de taille moyenne, sans réelle spécialité ni valeur ajoutée, sont les plus menacées dans le contexte actuel selon la société d'études. Elles pourraient devenir des proies faciles, ce qui relancerait le mouvement de concentration du secteur. Ce mouvement a déjà repris avec l'OPA de 1,7 milliard de livres (2,1 milliards d'euros) réalisée par le groupe canadien CGI Group sur la SSII anglo-néerlandaise Logica. L'intérêt de cette opération pour le canadien, qui est l'un des principaux acteurs des technologies de l'information d'Amérique du Nord, est de renforcer sa présence en Europe. Logica est issu du mariage entre la société britannique éponyme et le néerlandais CMG. FTB/ACT/