SODEXO : résultats meilleurs que prévu sur l'exercice 2011-2012

08/11/2012 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Sodexo a enregistré un résultat net part du groupe de 525 millions d'euros, soit une hausse de 16,4% ou de 14% hors effet de change, supérieur au consensus de 505,32 millions d'euros, sur l'exercice 2011-2012 clos le 31 août. A 984 millions d'euros, le résultat opérationnel a progressé de 15,4% et de 13,6% hors effet de change, contre un consensus de 967 millions d'euros. Cette progression s'explique par une contribution au résultat opérationnel plus importante des activités Services sur site dans les pays émergents, une très bonne performance de l'activité Services Avantages et Récompenses grâce à la hausse des volumes et aux gains de productivité réalisés et l'impact favorable au Royaume-Uni des deux grands événements sportifs de l'exercice (Coupe du Monde de Rugby 2011 et Jeux Olympiques 2012). Ces bonnes performances ont permis au groupe de compenser la baisse du résultat opérationnel en Europe continentale résultant de l'environnement économique actuel. Hors ajustement comptable favorable lié au plan de retraite au Royaume-Uni, la marge opérationnelle consolidée du groupe ressort à 5,3%, un niveau similaire à celui de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires consolidé du leader mondial des solutions de qualité de vie au quotidien pour l'exercice 2011-2012 s'élève à 18,2 milliards d'euros, soit une progression totale de 13,6% dont une croissance interne de 6,5%. Le conseil d'administration de Sodexo proposera à l'assemblée générale la distribution d'un dividende de 1,59 euro par action, en augmentation de 8,9% par rapport à l'exercice précédent. A propos de ses perspectives, Sodexo prévoit pour l'exercice 2012-2013 une croissance modeste de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel par rapport à l'exercice précédent qui bénéficiait d'événements spécifiques (la Coupe du Monde de Rugby, les Jeux Olympiques et une 53ème semaine en Amérique du Nord). Le groupe a confirmé le maintien des objectifs à moyen terme de réaliser une croissance annuelle moyenne de son chiffre d'affaires consolidé de 7 % et atteindre une marge opérationnelle consolidée de 6,3 % à la fin de l'exercice 2014-2015. Il prévoit enfin la mise en oeuvre d'un plan de réduction des coûts qui doit lui permettre d'économiser 130 à 150 millions d'euros par an à partir de son exercice 2014/2015 et pour les exercices suivants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Stratégie désormais orientée sur des contrats plus globaux (avec des entreprises multinationales ou des contrats multi-pays), davantage axée sur les BRIC (10% du CA) et sur le Hard Facility Management (entretien technique) ; - Situation financière solide (activités génératrices de free cash flows).

Les points faibles de la valeur

- Environnement très concurrentiel dans la restauration d'entreprise et taux de sous-traitance déjà très élevé ; - Absence de la restauration commerciale concédée (dans les aéroports, gares, autoroutes...) : réduction de la puissance d'achat auprès de ses fournisseurs ; - Exposition à certains risques environnementaux (crises alimentaires) ; - Activité " solutions de motivation " (titres de services) pénalisée par la crise en Europe et par la faiblesse des taux d'intérêt (moindre rémunération de la trésorerie) ; - Activités encore peu rentables dans les pays émergents en raison d'un manque de taille critique ; - Environnement concurrentiel croissant au Brésil, 1er marché mondial des titres de service ; - Communication financière et prévisions de résultats réputées très prudentes ; souvent source de déception pour le marché.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive avec 2/3 du CA peu sensible à la conjoncture ; - Valeur de croissance dans l'environnement actuel ; - Sensibilité à l'évolution du dollar ; - 2/3 des contrats indexés sur l'inflation et corrélation positive entre l'inflation et les résultats ; - Sensibilité à l'évolution des prix des matières premières agricoles ; - Sensibilité de l'activité " Titres de services " à l'évolution des taux d'intérêt pour la rémunération de la trésorerie ; - Corrélation entre la branche " Entreprises " et la situation du marché de l'emploi ; - Meilleure visibilité sur le secteur des " titres de service " en Bourse depuis la cotation d'Edenred.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

D'après les indicateurs du Prisme, le syndicat des entreprises de l'intérim, le secteur a affronté une baisse de 9,5% de l'emploi intérimaire en France entre les premiers semestres 2011 et 2012. Cette mauvaise performance est surtout liée à la chute d'activité dans l'industrie automobile. Depuis fin juin la situation s'est même encore dégradée, avec un recul du chiffre d'affaires de l'ordre de 12% par mois contre 10% auparavant, d'après les données du Prisme. Plus généralement, les difficultés du secteur sont soulignées par la détérioration des résultats du leader mondial, Adecco, au deuxième trimestre. Le groupe réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en Europe (60% exactement) et la France représente son premier marché. L'activité y a reculé de 13% au deuxième trimestre. Le bénéfice net du groupe a chuté de 20% à 113 millions d'euros sur la période. FTB/ACT/