EADS confiant dans ses objectifs annuels

08/11/2012 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - EADS a publié pour le troisième trimestre un résultat net de 309 millions (-1%), un Ebit avant exceptionnels de 537 millions d'euros, en hausse de 67% pour un chiffre d'affaires de 12,324 milliards (+15%). Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne au troisième trimestre un Ebit avant exceptionnels de 454 millions d'euros, un chiffre d'affaires de 11,853 milliards et un résultat net de 253 millions. Sur les neuf premiers mois, le résultat net a atteint 903 millions d'euros, en hausse de 114% tandis que l'Ebit avant éléments non récurrents s'est élevé à 1,9 milliard d'euros environ contre 1,1 milliard d'euros environ sur les neuf premiers mois 2011 pour EADS et à 1,2 milliard d'euros environ pour Airbus (0,4 milliard d'euros environ les 9 mois 2011). Le chiffre d'affaires d'EADS a progressé de 14%, à 37,3 milliards d'euros, porté par une croissance enregistrée dans toutes les Divisions. Les sociétés acquises en 2011 ont contribué à hauteur d'1 milliard d'euros environ à cette croissance. Jusqu'à fin septembre, les livraisons se sont maintenues à un niveau élevé, avec 405 avions chez Airbus Commercial et 300 hélicoptères chez Eurocopter. En septembre, Astrium a réalisé le 51ème lancement consécutif réussi d'Ariane 5. La hausse par rapport à la même période de l'année dernière s'explique par une amélioration de la performance opérationnelle chez Airbus Commercial, dont des effets favorables de volumes et de prix. La croissance d'Astrium s'explique par une meilleure productivité et l'intégration de Vizada. A propos de ses perspectives, le groupe européen d'aérospatiale et de défense indique être en bonne voie pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires et de bénéfice pour 2012. Le groupe confirme prévoir une hausse d'environ 10% de son chiffre d'affaires en 2012 et un bénéfice d'exploitation (Ebit) avant éléments non récurrents de 2,7 milliards d'euros, deux objectifs relevés fin juillet.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Forte implantations dans les pays émergents (environ 50% de l'activité) et auprès de leurs compagnies aériennes ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture de négocations en vue d'un projet de fusion avec le britannique BAE dans la Défense (opération jugée défensive, forts risques d'intégration, dilution de la dynamique d'Airbus dans le nouvel ensemble, risque de détournement de programmes complexes comme A350) ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 XWB ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - A suivre, les négociations en cours avec BAE ainsi que le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire (sortie très probable à terme de Daimler et Lagardère). - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/