(AOF) - La France et la Belgique ont annoncé qu'ils allaient recapitaliser la banque en difficulté Dexia à hauteur de 5,5 milliards d'euros, une opération qu'ils comptent réaliser avant la fin de l'année. " Sous réserve de l'obtention des habilitations législatives ou réglementaires nécessaires, les États belge et français se sont engagés à souscrire intégralement à cette augmentation de capital, à concurrence de 53%, soit 2,915 milliards, pour la Belgique et de 47%, soit 2,585 milliards, pour la France ", a annoncé le ministère de l'Economie. Les Etats souscriront à des actions de préférence avec droit de vote de sorte que toute éventuelle amélioration de la situation financière de Dexia SA bénéficiera en premier lieu et principalement aux États. Les États belge, français et luxembourgeois ont également convenu de modifier les modalités de la garantie qu'ils avaient accordée à Dexia en 2011. Le plafond de la garantie sera réduit de 90 milliards d'euros à 85 milliards, montant déterminé en fonction du plan de résolution révisé. La clef de répartition de la garantie sera alignée sur la clef de répartition de la recapitalisation (hors Luxembourg) et passera à 51,41% pour la Belgique, 45,59% pour la France et 3% pour le Luxembourg. Ces modifications prendront effet dès leur approbation par la Commission européenne, attendue au début 2013. La garantie accordée en 2011 reste bien entendu applicable aux financements levés par Dexia d'ici-là. Bercy a souligné que l'ensemble de ces mesures fera partie intégrante du projet de plan de résolution ordonnée qui sera déposé à la Commission européenne dans les prochains jours. Durant les 9 premiers mois de 2012, le groupe Dexia a essuyé une perte nette part du groupe de 2,391 milliards d'euros. La perte nette générée par les activités poursuivies est de 1,380 milliard d'euros, celle liée aux activités abandonnées de 1,034 milliard d'euros. Au troisième trimestre 2012, la banque a dégagé une perte nette part du groupe de 1,225 milliard d'euros. La perte générée au titre des activités poursuivies s'élève à 296 millions et celle dégagée au titre des activités abandonnées de 933 millions.
Finance - Banques
A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/