SOCIETE GENERALE pénalisé par des moins-values de cession au troisième trimestre

08/11/2012 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Société Générale a réalisé au troisième trimestre un résultat net en repli de 86,3% à 85 millions d'euros. La performance de la banque française a été notamment pénalisée par la comptabilisation de moins-values de cession ( dont 235 millions en Grèce avec Geniki et aux Etats-Unis avec TCW. Le produit net bancaire (PBN) a reculé de 18,3% à 5,39 milliards, inférieur au consensus (5,5 milliards). Hors éléments non-économiques ou non-récurrents et actifs gérés en extinction, le PNB ressort à 6,18 milliards, en hausse de 8,7%. Le PNB de l'activité de banque de détail en France recule de 0,5% à 2,01 milliards sur un an tandis que celle des réseaux à l'international augmente de 1,6% à 1,25 milliard avec une progression remarquée en Russie (+8,2%). Les activités pérennes de la Banque de Financement et d'Investissement sont en nette reprise, avec des revenus à 1,733 milliard, en hausse 32,6% (+44,4% hors coût de cession des crédits), portés par un bon trimestre sur les activités de taux. Les revenus issus du segment obligataire, des changes et des matières premières ont ainsi multiplié par plus de 4 à 678 millions. Fort de ces résultats et des efforts de réduction de bilan engagés ces derniers mois, Société Générale se dit d'atteindre ses objectifs de solvabilité en 2013, soit un ratio "common equity tier 1" sous Bâle III compris entre 9 et 9,5%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Image ternie par l'affaire Kerviel et les pertes divulguées en gestion d'actifs ; - Effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), très brutal pour les banques ; - Suspension du dividende ; - Débat sur le rôle du modèle de la banque universelle dans la crise actuelle ; - Environnement de taux bas pénalisant pour les activités de banque de détail, plus précisément les marges sur dépôts.

Comment suivre la valeur

- Titre " value " comme l'ensemble des valeurs bancaires depuis les effets de la crise financière ; - Valeur qui évolue, comme l'ensemble des valeurs bancaires, en fonction du risque souverain et non plus de ses fondamentaux ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - A surveiller la finalisation du nouveau cadre prudentiel post-crise (Bâle III) ; - Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/