(AOF) - Rougier a annoncé un chiffre d'affaires de 106,6 millions d'euros, en hausse de 0,6% par rapport au 30 septembre 2011. Sur le seul troisième trimestre, les ventes sont en hausse de 3,1% à 32,9 millions d'euros. La branche Rougier Afrique International a réalisé un chiffre d'affaires sur 9 mois de 84,0 millions d'euros, en hausse de 4,1% et en progression de 9,3% sur le troisième trimestre. Le groupe explique que le dynamisme des ventes en Asie et en Amérique a compensé la détérioration des marchés en Europe, particulièrement en France. La branche Importation et Distribution en France a enregistré une baisse de 16,6 % à fin septembre pour 26 millions d'euros. La contraction du marché de la construction a accentué la saisonnalité traditionnelle des ventes du troisième trimestre qui sont ressorties en baisse de 20,5%. Au vu de ces résultats, Rougier dit rester prudent pour la fin de l'année. "Les difficultés économiques persistantes en Europe et le ralentissement de la croissance de l'économie mondiale impliquent un manque de visibilité à court terme" a souligné le groupe.
Construction - Matériaux
Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/