SES : progression des résultats 9 mois et confirmation des objectifs 2012

09/11/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - SES a publié un résultat net part du groupe 9 mois de 456,4 millions d'euros, en hausse de 2,2%, et un Ebitda de 1,012 milliard d'euros, en progression de 6,4% (+1,8% à taux de change constants). La marge d'Ebitda est de 74,4%, avec une marge de 83,8% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. Elle était de 74,2% sur les 9 premiers mois de 2011. La marge est de 14,2% dans les services. Le chiffre d'affaires a augmenté de 6,1% à 1,36 milliard d'euros. Il a progressé de 1,6% à taux de change constants. Romain Bausch, Président et Directeur général de SES, a commenté ainsi ces résultats : " Les résultats financiers sur les neuf premiers mois de 2012 sont conformes à nos anticipations. En dépit de l'arrêt des transmissions analogiques en Allemagne intervenu à la fin du mois d'avril, une solide croissance sous-jacente a fait progresser le chiffre d'affaires de 1,6 % à taux de change constants. En neutralisant l'impact de l'analogique, le chiffre d'affaires a enregistré une croissance de 7,5 % ". Avant d'ajouter : " Sur la période, SES a réussi le lancement de trois satellites (SES-4, SES-5, ASTRA 2F), dont deux sont d'ores et déjà entrés en service. Les renouvellements et les nouveaux contrats conclus ont porté notre carnet de commandes à un niveau record de 7,2 milliards d'euros, preuve de la confiance que nous témoignent nos clients ". L'opérateur de satellites a réitéré ses indications prévisionnelles de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda, à hauteur d'environ 2% et 2,5% en 2012 et d'une croissance moyenne annuelle du chiffre d'affaires et de l'Ebitda d'environ 4,5 % pour la période 2012-2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Hausse continue du nombre de bouquets par satellite ; - 1/3 du CA réalisé sur des zones en forte croissance (Amérique latine, Afrique et Europe de l'Est); - Politique de distribution de dividendes généreuse pour ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Plusieurs retards de lancement de satellites et perte de capacités venant peser sur les perspectives de croissance ; - Concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus ; - Faible diversification de sa clientèle ; - Risque de retour de capacités en Allemagne et aux Etats-Unis.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité au dollar ; - Industrie consommant beaucoup de capitaux au départ puis dépenses opérationnelles limitées ; - Part d'un actionnaire au capital limitée à 20,1% en raison de la Golden Share du Grand-Duché de Luxembourg ; - A suivre l'évolution des taux d'utilisation, indicateur de la politique d'investissement dans de nouvelles capacités ; - A suivre la stratégie de développement en Asie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

La mutualisation des réseaux s'étend en Europe. En Grande-Bretagne, deux des plus grands opérateurs mobiles, Vodafone et O2 (filiale de Telefonica) vont créer une coentreprise afin de mettre en commun leurs réseaux. Les deux opérateurs continueront à être en concurrence dans les services, les forfaits et l'Internet mobile. Outre-Manche, depuis déjà deux ans, T-Mobile et Orange ont adopté cette approche et ont même fusionné. En Espagne, en Suède et en Autriche, des accords similaires existent également. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom mutualisent certains équipements dans des zones non couvertes par un réseau de téléphonie mobile. Cette mutualisation peut être une solution au dynamisme des opérateurs des pays émergents, de plus en plus riches. Le mexicain America Movil a lancé une offre hostile sur KPN, l'opérateur historique néerlandais, également présent en Allemagne (E-Plus) et en Belgique (Base). Il a également pris 4% du capital de l'opérateur historique Telekom Austria. FTB/ACT/