(AOF) - Les marchés européens ont fini en ordre dispersé, le CAC 40 se distinguant positivement parmi les principaux indices. Ils ont été soutenus par l'annonce d'un indice de confiance des consommateurs meilleur que prévu aux Etats-Unis. La Grèce a continué de préoccuper le marché. Ses créanciers tergiversent pour lui verser une tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros, pourtant nécessaire pour lui éviter la faillite. L'indice CAC 40 a clôturé vendredi en hausse de 0,47% à 3423,57 points, mais a perdu 1,97% sur la semaine. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,16% à 2261,37 points vendredi. Compagnie Financière Richemont SA a finalement gagne 0,31% à 64,50 francs suisses à Zurich, même s'il a publié un chiffre d'affaires semestriel légèrement inférieur aux attentes et des prévisions prudentes. Le rythme de progression du chiffre d'affaires a ralenti en octobre, a prévenu le groupe luxe. En effet, les ventes d'octobre sont en hausse de seulement 12% (+7% à taux constants) contre une hausse de 21% au premier semestre (+12% à taux constants). Richemont a constaté un ralentissement en Asie-Pacifique, compensé en partie seulement par les achats des touristes asiatiques en Europe. A Paris, l'ampleur des pertes dévoilées par Crédit Agricole SA n'a pas été du goût des investisseurs. L'action de la banque a chuté de 5,85% à 5,57 euros et enregistre la plus forte baisse du CAC 40. Au troisième trimestre, Crédit Agricole a essuyé une perte nette de 2,85 milliards d'euros, à comparer avec un bénéfice de 258 millions d'euros, un an plus tôt. La cession de sa filiale grecque a eu en particulier un impact négatif de 1,96 milliard d'euros dans ses comptes. Teleperformance s'est envolé à la Bourse de Paris, en hausse de 8,24% à 25,68 euros, signant la meilleure performance du SBF 120. Le titre du numéro un mondial des centres d'appels envisage désormais d'atteindre la limite supérieure de son objectif de taux de marge d'Ebita compris entre 8,6 et 9%. Teleperformance se dit confiant sur une croissance organique du chiffre d'affaires supérieure à 6% pour l'ensemble de l'exercice 2012. Il anticipait auparavant une croissance comprise entre 2% et 4%.
La Banque de France anticipe un recul de 0,1% du PIB au quatrième trimestre, selon une première estimation. Si chiffre se confirmait, la France retomberait en récession. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie était resté stable 92 en octobre, de même que celui des services (91). La production industrielle a reculé de 2,7% en France en septembre, a annoncé l'Insee. Les 18 économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une baisse de 1%. Le chiffre d'août a été révisé de +1,5% à +1,9%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a reculé de 3,2% après une progression de 2,1% en août. La confiance des ménages aux Etats-Unis pour le mois de novembre est au plus haut depuis juillet 2007. L'indice qui le caractérise publié par le centre de recherche sur les sondages de l'université du Michigan a grimpé à 84,9 en chiffre provisoire, contre 82,6 en octobre et un consensus de 83,0. Les stocks des grossistes aux Etats-Unis ont affiché leur plus forte progression en neuf mois au mois de septembre. Les stocks ont augmenté de 1,1% à 494,2 milliards de dollars d'après les chiffres publiés par le département du Commerce. Le consensus annonçait une hausse de 0,4%. A la clôture, l'euro recule face au billet vert à 1,2709 .
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement. FTB/MAF/5