VIVENDI : légèrement plus optimiste sur ses perspectives 2012

13/11/2012 - 18:33 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a annoncé une chute du résultat net part du Groupe sur les 9 premiers mois de l'année de 41% à 1,651 milliard d'euros. Le groupe de médias et de divertissements explique ce recul par une base de comparaison défavorable. En 2011, le groupe avait comptabilisé le produit de 1,255 milliard d'euros à la suite du règlement définitif du différend relatif à la propriété des titres PTC en Pologne. Le résultat net ajusté affiche un repli plus limité de 12,9% à 2,194 milliards d'euros, soit 1,70 euro par action. L'Ebita ajusté a reculé de 11% à 4,331 milliards d'euros, pénalisé par la chute de 12,5% à 1,65 milliard d'euros de celui de SFR, qui est pénalisé par l'arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Toujours dans les télécoms, l'Ebita ajusté de Maroc Telecom a baissé de 12,5% à 729 millions d'euros tandis que celui de GVT a bondi de 14% à 341 millions d'euros. UMG (musique) a pour sa part enregistré un repli de 5% de son Ebita ajusté à 238 millions d'euros et l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard un recul de 20,7% à 754 millions d'euros. Enfin, Group Canal + a connu une baisse de 1,4% de son Ebita ajusté à 722 millions d'euros. Le chiffre d'affaires est en baisse de 1,3% à 20,751 milliards d'euros sur neuf mois, fortement pénalisé par la baisse du chiffre d'affaires de SFR de 6,9% en partie compensé par la hausse de 19% de l'activité de GVT. Le groupe a annoncé une " amélioration de la perspective du résultat net ajusté 2012 autour de 2,7 milliards d'euros contre plus de 2,5 milliards d'euros attendus ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Manque de synergies entre les activités ; - Positionné soit sur des marchés matures, soit sur des marchés faisant face à de nouveaux entrants agressifs ; - Marché dans l'expectative d'un changement de périmètre avec cession d'actifs ; - Perspectives morose de l'industrie musicale en raison de facteurs structurels (baisse de la demande de CD, piratage, dégroupage des disques, disponibilité des titres en libre accès à travers les plateformes de partage et les réseaux sociaux...) - Environnement de plus en plus concurrentiel dans la téléphonie mobile ; - Hausse sensible du poids de la dette suite à la montée à 100% dans SFR. Rating " BBB " sous surveillance négative ; - Manque de visibilité sur la distribution future de dividendes ; - Durcissement fiscal en France ; - Image toujours ternie suite aux déboires de " l'époque Messier ".

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive du fait de la récurrence des revenus ; - Nombreuses rumeurs de démantèlement depuis le printemps 2012 ; - Entrée du Groupe Bolloré au capital, annonciatrice, selon les analystes, d'un changement imminent de stratégie ; - A suivre, donc, la modification du périmètre d'activités attendue par le marché (cession du brésilien GVT, recentrage sur les Médias puis sortie organisée de SFR ?) ; - A suivre : l'orientation stratégique de SFR pour contrer l'arrivée de Free Mobile ; - A suivre également, la stratégie de diversification de Canal+ dans la télévision gratuite avec la nouvelle chaîne D8.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/