Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 2,4% cette semaine

16/11/2012 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en repli de plus d'1%, creusant leurs pertes en fin de séance. Cette semaine s'est terminée comme elle avait commencé : en plein incertitude concernant le versement d'une tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros à la Grèce et la " falaise fiscale ". Aux Etats-Unis, le président Barack Obama recevait aujourd'hui les dirigeants du Congrès afin de lancer les négociations sur ce dernier sujet. L'indice CAC 40 a clôturé vendredi en repli de 1,21% à 3 341,52% et a perdu 2,4% cette semaine. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,99% à 2196,97 points. En repli de 4,65% à 58,41 euros, Henkel a enregistré la seconde plus forte baisse du Dax, pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes. Le groupe allemand de produits de grande consommation est affecté par la détérioration du climat économique en Europe de l'ouest, qui pèse sur les dépenses des consommateurs. Le fabricant des savons Fa et de la lessive Persil est néanmoins parvenu à dégager des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre à la faveur du dynamisme des marchés émergents. Fort de cette performance, Henkel a confirmé ses objectifs 2012. A Paris, Lafarge poursuit son désendettement et semble en bonne voie pour réaliser son objectif de cession d'1 milliard d'euros d'actifs d'ici la fin de l'année. Vendredi matin, le cimentier a annoncé la cession en accord avec Anglo American, de plusieurs actifs en Grande-Bretagne pour un montant d'environ 285 millions de livres (350 millions d'euros) à l'indien Mittal Investments. Le groupe français devrait récupérer la moitié de ce montant, soit environ 160 millions d'euros. Le titre Lafarge a finalement perdu 2,06% à 44,675 euros. Heurtey Petrochem a progressé de 4,18% à 28,64 euros la Bourse de Paris, soutenu par la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel conforme aux attentes et la confirmation des objectifs annuels. Le groupe spécialisé dans les prestations d'ingénierie, de construction et d'installation de fours d'hydrocarbures a réalisé un chiffre d'affaires de 85 millions au troisième trimestre de l'année, en baisse de 2%. Sur les 9 premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires est ressorti à 248 millions d'euros, stable par rapport à la même période de 2011 mais en repli de 5% en organique.

Les chiffres macroéconomiques

D'après les premières estimations pour le mois de septembre 2012, la zone euro a enregistré un excédent du commerce international de biens de 9,8 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à +1,7 milliard d'euros en septembre 2011, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le solde enregistré au mois d'août 2012 était de +5,2 milliards d'euros, contre -5,9 milliards d'euros en août 2011. La production industrielle a diminué de 0,4% en octobre aux Etats-Unis, après avoir progressé de 0,2% en septembre (chiffre révisé de +0,4%). Le consensus Briefing.com était de +0,2% pour octobre. Le taux d'utilisation des capacités de production a atteint 77,8%, en-dessous des attentes du consensus Briefing.com qui donnait 78,3%. A la clôture, l'euro a accentué ses pertes face au billet vert à 1,2701.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5