TOTAL : cession majeure au Nigéria

19/11/2012 - 15:39 - Option Finance

(AOF) - Total a franchi une étape supplémentaire de son programme de cessions de 15 à 20 milliards de dollars entre 2012 et 2014 annoncé en septembre dernier. Dans un communiqué publié cet après-midi, le groupe pétrolier français a annoncé la vente de 20% au chinois Sinopec d'un bloc au large du Nigeria, pour environ 2,5 milliards de dollars (près de 2 milliards d'euros). Cette cession porte à plus de 7,5 milliards les cessions déjà réalisées. Le bloc OML 138, qui comprend une participation dans le gisement Usan en production depuis février, est codétenu par les américains Chevron (30%) et ExxonMobil (30%) et le canadien Nexen (20%). " Cette cession d'un actif opéré dans lequel nous possédons une faible participation nous permettra d'allouer nos ressources à des opportunités de croissance plus significatives dans le portefeuille ", a déclaré le patron de l'exploration-production du groupe, Yves-Louis Darricarrère. L'accord est soumis à l'approbation des autorités nigérianes, a précisé Total. Le gisement Usan représentait moins de 10% de la production du géant français au Nigeria (287.000 barils équivalent pétrole en 2011). Cette transaction de Sinopec illustre la volonté de la Chine d'acquérir des ressources pétrolières à l'étranger pour couvrir ses besoins grandissants en énergie. A la fin du mois dernier, des informations de presse révélaient que Sinopec, envisageait l'acquisition de la compagnie française Maurel & Prom pour plus de 2 milliards de dollars (1,55 milliard d'euros) afin de renforcer ses positions en Afrique, notamment au Gabon, au Congo, en Tanzanie et au Mozambique

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réallocation des ressources vers des projets à plus haut potentiel et gestion active ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et sables bitumineux) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Première capitalisation boursière de la place parisienne ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013 du fait d'un contexte économique défavorable. La demande totale de brut dans le monde serait de 89,6 millions de barils par jour en 2012 et de 90,5 millions en 2013. Cela correspond respectivement à 0,3 mbj (million de barils par jour) et 0,4 mbj de moins que la précédente prévision. La hausse de la demande sera essentiellement portée par les pays émergents. Cette révision de prévision a été influencée par une réduction de la demande de la part des deux grands consommateurs mondiaux, la Chine et les Etats-Unis, qui représentent à eux seuls le tiers de la demande mondiale de pétrole. L'AIE estime que les cours du pétrole pourraient rester élevés dans les mois à venir du fait des tensions géopolitiques, en particulier entre l'Iran et l'Occident concernant le programme nucléaire iranien. FTB/ACT/