(AOF) - EasyJet a décidé de doubler son dividende annuel après la réalisation d'un bénéfice net 2011-2012 en hausse de 28% à la faveur notamment de son exposition croissante à l'aéroport de Moscou et au marché des voyages d'affaires. La deuxième compagnie low cost européenne après Ryanair a dégagé un bénéfice imposable de 317 millions de livres (396 millions d'euros) contre 248 millions un an plus tôt. Le groupe basé à Luton, en Angleterre, versera un dividende de 21,5 pence par action, contre 10,5 pence par action un an plus tôt. Au total, EasyJet reversera 85 millions de livres aux investisseurs. Soutenu par une gestion rigoureuse, le bénéfice imposable du groupe a plus que doublé par rapport aux 154 millions de livres dégagés en 2010. Le chiffre d'affaires a progressé cette année de 12% à 3,85 milliards de dollars. EasyJet, première compagnie de l'aéroport londonien de Gatwick, a transporté 58,4 millions de passagers (+7,1%) sur l'exercice. Le coefficient d'occupation de ses avions a progressé de 1,4 point de pourcentage, à 88,7%. L'action Easyjet a bondi de 65% depuis le début de l'année, donnant une capitalisation boursière d'environ 2,58 milliards de livres. Au quatrième trimestre de son exercice, le transporteur a bénéficié d'un bond de la demande vers la fin de l'été et notamment des Anglais désireux de se rendre à Malaga, en Espagne, ou à Faro, au Portugal. Easyjet a également bénéficié des JO de Londres.
Transport aérien
L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a doublé ses prévisions de pertes des compagnies aériennes européennes pour 2012. Estimées précédemment à 500 millions de dollars, elles devraient désormais atteindre 1,1 milliard de dollars. Des liquidations pourraient intervenir car les compagnies traditionnelles européennes sont non seulement confrontées à la crise de la zone euro, mais aussi à une concurrence féroce. En revanche les transporteurs nord-américains, qui se sont bien redressés, devraient dégager 1,4 milliard de bénéfices (500 millions de dollars de plus que prévu). Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 110 dollars sur l'année. En attendant, les plans d'économies se multiplient. Même les plus solides comme Lufthansa ou International Airlines Group doivent durcir leurs restructurations. FTB/ACT/