SUEZ ENVIRONNEMENT espère récupérer la moitié des provisions sur Melbourne

23/11/2012 - 14:36 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement espère récupérer la moitié des 300 millions d'euros de provisions enregistrées sur le chantier de son usine de dessalement de Melbourne, en Australie, selon le directeur général du groupe, Jean-Louis Chaussade. Géré par sa filiale Degrémont en partenariat avec l'australien Thiess, la réalisation de ce contrat a été retardée par des conflits sociaux. Ces difficultés avaient conduit Suez Environnement à enregistrer au troisième trimestre une nouvelle charge de 185 millions d'euros sur ce projet.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Situation capitalistique stable (35% du capital détenu par GDF Suez).

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrices de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets.

Comment suivre la valeur

- Sortie du CAC 40 en décembre 2011 ; - Statut défensif remis en cause ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/