SAINT GOBAIN : AlphaValue révise à la baisse son objectif de cours

26/11/2012 - 10:29 - Option Finance

(AOF) - AlphaValue a abaissé son objectif de cours de 40,6 à 39,1 euros et renouvelé sa recommandation d'Achat sur Saint-Gobain. Le bureau d'études réagit à la publication des résultats du 26 octobre dernier. Il rappelle que le management avait souligné une aggravation de la situation à partir du deuxième trimestre. AlphaValue se dit déçu par les résultats du troisième trimestre, conséquence du ralentissement de la dynamique opérationnelle. L'analyste a abaissé l'objectif annuel de bénéfice par action (BPA) de 8,02% à 2,61 euros et pour 2013 de -12,2% à 2,84 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Développement dans le solaire ; - Enracinement local des implantations de la branche Distribution Bâtiment (45% du CA) : bonne connaissance des besoins des clients et fort pouvoir de négociation avec ses fournisseurs ; - Forte capacité à répercuter la hausse des coûts dans ses prix de vente ; - Bien positionné sur les pays européens en croissance (20% du CA en Allemagne et Scandinavie).

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique (80% du CA dans le secteur de la Construction) ; - Plus de 70% du CA en Europe ; - Présence encore insuffisante dans les pays émergents ; - Décote boursière par rapport à ses pairs.

Comment suivre la valeur

- A suivre l'évolution des mises en chantier et des permis de construire ; - Sensibilité aux cours des matières premières ; - A suivre la stratégie d'acquisitions dans les pays émergents, l'efficacité énergétique ou le solaire ; - Plan stratégique 2011-2015 visant à conquérir un statut de valeur de croissance ; - Projet de scission de Verallia (activité conditionnement) pour poursuivre le recentrage et le désendettement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/