Accord conclu sur la dette grecque

27/11/2012 - 12:18 - Option Finance

(AOF) - Au terme de la troisième réunion de l'Eurogroupe qui s'est tenue dans la nuit de lundi à mardi, les ministres des finances des états membres de la zone euro et le Fonds Monétaire International (FMI) ont enfin trouvé un accord sur la Grèce. Afin d'aider le pays à réduire sa dette et à retrouver l'accès aux marchés pour se financer à l'horizon 2020, plusieurs conditions ont été définies. La Grèce disposera à présent d'une échéance supplémentaire de deux ans pour atteindre l'objectif d'excédent budgétaire de 4,55% du PIB (2016 et non plus 2014). Le ratio dette/PIB, qui devrait atteindre 190% en 2013 aura l'obligation d'être ramené à 124% du PIB en 2020, contre un objectif initial de 120%. Ce délai supplémentaire représente un allègement de 40 milliards d'euros. Les bailleurs de fonds d'Athènes se sont également engagés à prendre de nouvelles mesures afin de descendre le niveau de la dette grecque "bien en-deçà" du seuil de 110% du PIB en 2022. Afin d'épauler Athènes, les ministres des finances, la BCE et le FMI ont défini plusieurs mesures de soutien. La Grèce devra lancer un programme de rachat de ses obligations souveraines le 12 décembre au prix estimé de 0,35 euro pour un euro de dette. Le lendemain, les ministres approuveront formellement une nouvelle tranche d'aide de 34,4 milliards d'euros qui sera versée en plusieurs fois. Le FMI et la BCE réduiront les taux d'intérêt sur les prêts bilatéraux consentis à la Grèce de 100 points de base (pdb), à 50 pdb au-dessus des coûts de financement. Le FESF réduira de 10 pdb ses commissions sur les prêts à Athènes et celle ci sera dispensée de rembourser les intérêts pendant dix ans. Par ailleurs la maturité des prêts sera prolongée de 15 ans. Enfin, la BCE devra reverser à la Grèce les profits réalisés sur les obligations souveraines grecques qu'elle a achetées à prix réduits. Le montant pourrait atteindre 11 milliards d'euros, indique-t-on de source proche des discussions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/