CASINO ne veut pas vendre une filiale de GPA au Brésil

28/11/2012 - 08:26 - Option Finance

(AOF) - Casino, l'actionnaire de contrôle de Grupo P[-58]Æo de Aç[-93]£car (GPA), n'envisage pas de céder la filiale d'électroménager du distributeur brésilien, même si le président de ce dernier, Abilio Diniz, a manifesté son intérêt, ont indiqué deux sources au fait de la situation citées par Reuters. Selon elles, Casino souhaiterait améliorer la performance de ViaVarejo, numéro un de la distribution d'appareils électroménagers au Brésil. Une source a dit qu'aucune offre n'avait été formulée sur la filiale. Abilio Diniz a officiellement demandé à Casino de lui vendre ViaVarejo, selon une troisième source proche du dossier. Les relations entre Albilio Diniz et Jean-Charles Naouri, le PDG de Casino, se sont dégradées en 2011 lorsque le Brésilien a tenté de monter une fusion avec la filiale locale de Carrefour, entraînant une vigoureuse contre-attaque de Casino. Le groupe français a pris en juin le contrôle de GPA, fondé en 1948 par le père d'Abilio Diniz. Concrètement, Abilio Diniz pourrait échanger sa participation de 6,5 milliards de réals (2,42 milliards d'euros) dans GPA pour prendre le contrôle de ViaVarejo, et recevrait encore 1,5 milliard de réals pour sortir de GPA, écrit le journal sans citer de sources.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Positionnement en France parfois perçu comme un facteur d'incertitude : prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre : la stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le " Drive ", qui représente l'achat sur internet suivi d'un retrait de commande en magasin, bénéficie d'un fort développement en France. Sa part de marché, qui ne s'élève qu'à 2,3% des ventes de produits alimentaires dans la grande distribution, devrait rapidement croître. Leclerc est en pointe sur ce créneau avec 184 points à fin mai 2012, suivi par Casino (113), Groupe Auchan (97), Carrefour (94) et Intermarché (64). Système U a opté pour la technique du " picking " en magasin (c'est-à-dire la collecte des produits en rayon, sans entrepôts dédiés), avec 466 points de livraison. Si le Drive représente un bon relais de croissance pour les distributeurs, ceux-ci doivent néanmoins relever deux défis. Premièrement les achats sont fortement rationalisés, ce qui limite les achats d'impulsion pour découvrir des nouveautés par exemple. Deuxièmement, il existe un risque de cannibalisation des magasins traditionnels. FTB/ACT/