ING Investment Management : les craintes inflationnistes ne sont pas fondées

29/11/2012 - 10:21 - Option Finance

(AOF / Funds) - ING Investment Management juge que les craintes inflationnistes des investisseurs ne sont pas justifiées, du moins à moyen terme. Les comparaisons avec les années 1970 sont erronées. [-73]· l'époque, la combinaison de l'utilisation intensive des matières premières par les baby-boomers, des chocs pétroliers et des syndicats tout-puissants avait entraîné une spirale salaires/prix négative. Actuellement, la croissance salariale du monde développé, qui constitue 70% de l'inflation sous-jacente, est minimale. Cette situation n'est pas susceptible de changer à court terme en raison de la mondialisation de la concurrence et du chômage toujours élevé. En outre, l'impact inflationniste des prix des matières premières semble s'atténuer étant donné que la demande chinoise de matières premières diminue et que la production gazière des États-Unis augmente rapidement. Bien sûr, il y a une possibilité que l'utilisation de la presse à billets par les banques centrales (assouplissement quantitatif) finisse par peser sur la valeur de l'argent souligne ING IM. C'est une crainte qui est surtout présente chez les Allemands, qui ont toujours en mémoire l'inflation galopante de 1923 poursuit l'analyste. Néanmoins, alors que les États-Unis affichent une croissance inférieure au potentiel et que l'Europe connaîtra vraisemblablement une période de croissance faible, voire nulle en 2013 et 2014, il est probable que les liquidités injectées par les banques centrales seront plutôt épargnées que dépensées. Même dans ce cas, il n'est pas exclu que l'assouplissement quantitatif entraîne une hausse de l'inflation à un certain moment dans le futur, en particulier s'il est poursuivi pendant plusieurs années consécutives. C'est un risque que les décideurs politiques semblent être prêts à courir, confortés par la conscience que les banques centrales disposent au moins des outils pour combattre l'inflation, alors qu'elles manquent de remèdes efficaces contre une déflation persistante. AUT/MAF