APRR : retrait des titres le 18 décembre

03/12/2012 - 10:29 - Option Finance

(AOF) - APRR va retirer ses titres de la Bourse de Paris le 18 décembre. La filiale d'Eiffarie à 98,93% (consortium associant Eiffage, majoritaire, et Macquarie) avait déjà annoncé la semaine dernière le retrait dans les prochains jours de ses titres à la Bourse de Paris. Après deux ans de discussions, la Cour d'Appel a rejeté le recours formé contre la décision de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) sur la conformité de l'offre. Celle ci sera donc rouverte dans les prochains jours pendant environ dix jours se soldant par le retrait obligatoire des titres. Le prix de l'offre de 54,16 euros par action APRR sera ajusté à 42,63 euros afin de tenir compte des versements de dividende. Pour rappel, le 10 septembre 2010, Eiffarie a lancé une offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire par la maison-mère. Cependant, le conseil général de Saône-et-Loire, présidé à l'époque par Arnaud Montebourg, avait contesté cette décision justifiant l'impossibilité de cession des parts détenues par certaines collectivités publiques. En effet, initialement dans le domaine public, les autoroutes françaises ont été privatisées en 2005, ce qui explique la détention de parts par les collectivités. Par exemple, le conseil général suscité qui qualifie le retrait obligatoire " d'expropriation irrégulière au regard du droit public ", détient encore 0,025% du capital d'APRR. De son côté, l'AMF soutenait cette décision considérant qu'APRR est composé essentiellement du droit d'exploitation d'un opérateur privé.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/