ILIAD : l'Arcep révèle l'état du réseau du dernier entrant

03/12/2012 - 13:35 - Option Finance

(AOF) - L'Arcep a publié son dernier rapport sur la couverture des réseaux mobiles en France et sur sa qualité avec cette année la nouveauté des premières mesures concernant le quatrième opérateur, Free Mobile, lancé depuis janvier 2012. L'autorité de régulation des communications électroniques et des postes a dévoilé que le dernier entrant dans la téléphonie mobile couvrait environ 37,3% de la population avec ses propres antennes pour la 3G contre 27% fin décembre 2011. Iliad semble bien positionné pour réaliser ses obligations de couverture de 75% de la population d'ici 2015 et de 90% début 2018, échéances qui feront l'objet d'un suivi du régulateur. Cependant, pour l'instant, Free continue de bénéficier de la couverture de 98,5% d'Orange France, proche de celle de 98,6% de SFR et dépassant celle Bouygues Telecom qui couvre 94,8% de la population avec son réseau. CM-CIC souligne à cet effet qu'il ne faut toutefois pas en déduire que 37% du trafic passerait par le réseau de Free car de nombreux téléphones actifs ne sont pas compatibles 3G. Concernant l'étude sur la qualité de service réalisé par l'organisme de l'Etat français, Free Mobile se positionne en-deça des autres opérateurs sur la moyenne des communications de " qualité parfaite " telles que définies par l'Arcep mais ressort proche de la moyenne "en usage piéton" (taux de communications téléphoniques réussies et maintenues pendant deux minutes). Concernant la navigation sur Internet, l'enquête met en évidence que les performances d'Orange et SFR sont supérieures ou très supérieures à la moyenne, celles de Bouygues voisines ou supérieures à la moyenne et celles de Free très inférieures aux valeurs moyennes. Pour CM-CIC, il semblerait que Free briderait le débit offert à ses clients pour les utilisations provoquant des échanges de donnée volumineux en raison du coût élevé de l'itinérance.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Société profitable depuis de nombreuses années grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ; - Forte capacité d'innovation ; - Structure actionnariale stable (56% détenu par le fondateur Xavier Niel) et équipe manageriale reconnue.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel concurrentiel instable ; - Intensification de la concurrence dans le " triple play " et succès des offres " quadruple play " (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ; - Marché mobile français entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire ; - Dépendant de l'accord d'itinérance avec France Télécom ; - Réseau de distribution encore limité ; - Faible génération de cash flows à court terme en raison des récents investissements.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur défensive et de croissance - Potentiel de croissance de l'activité mobile et synergies avec l'offre fixe sous-estimées dans les cours de Bourse selon les analystes ; - Corrélation entre la valorisation boursière et la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox ; - Concurrence avivée par la " Freebox Revolution " ; - Flottant inférieur à 40%. - Dossier spéculatif : proie idéale pour un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Plusieurs pays comme les Etats-Unis, l'Italie, la France, ou l'Allemagne, réfléchissent à taxer plus efficacement les géants d'Internet. En France, Google, Amazon, Facebook et Apple engrangent des revenus de près de 3 milliards d'euros par an alors qu'ils ne paient que 4 millions d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés du fait de la localisation de leur siège social dans des pays tels que l'Irlande ou le Luxembourg. Le gouvernement vient d'annoncer le lancement d'une mission d'expertise de l'Inspection des finances et du Conseil d'Etat, pour présenter des propositions cet automne. Modifier les règles en matière d'impôt sur les sociétés et de TVA implique l'accord des 27 Etats membres de l'Union européenne, c'est pourquoi certains proposent plutôt de taxer la publicité en ligne, le commerce électronique et les vidéos à la demande, L'Association des services Internet communautaires (Asic) et le Syndicat des régies Internet estiment que cela risque d'handicaper le développement des acteurs du numérique. FTB/ACT/