IPSEN et Galderma étendent leur collaboration sur Dysport à de nouveaux marchés

04/12/2012 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Ipsen et laboratoire brésilien de dermatologie Galderma ont étendu leur collaboration pour la promotion et la distribution de Dysport, la toxine botulique de type A du groupe français, dans les indications esthétiques. Les deux sociétés ont renouvelé leur collaboration au Brésil et en Argentine et ont étendu leur partenariat à l'Australie où Galderma dispose des droits exclusifs de promotion et de distribution de Dysport dans l'indication des rides de la glabelle. Sur ces territoires, Galderma possède un portefeuille unique et complet de produits et de services dans le domaine de l'esthétique et de la chirurgie correctrice avec des produits comme Restylane, Emervel et Pliaglis. Au Brésil, deuxième marché mondial de l'esthétique, les ventes de Dysport en esthétique ont doublé au cours de la première phase de l'accord (2008-2012). Les deux sociétés ont également signé un accord de copromotion en Corée du Sud selon lequel Galderma et Ipsen assureront conjointement la promotion de Dysportet de Restylane. Concrètement, au Brésil (où Ipsen va poursuivre la promotion de Dysport dans les indications liées aux troubles neuromusculaires) et en Argentine, le renouvellement des accords, qui entreront en vigueur en janvier 2013, couvre une période de cinq années supplémentaires. En Australie, l'accord de distribution exclusive de 5 ans est entré en vigueur le 1er mai 2012 ; l'accord de copromotion en Corée du Sud est effectif depuis le 23 novembre 2012. Selon les termes de l'accord signé avec Ipsen en 2009, Ipsen a confié à Galderma les droits exclusifs de développement, de promotion et de distribution de sa toxine botulique de type A dans l'Union européenne et certains pays du Moyen Orient et d'Europe de l'Est. En Europe, la formulation spécifique pour les indications esthétiques du produit à base de toxine botulique de type A, commercialisée sous la marque Azzalure, est autorisée dans les indications esthétiques (rides de la glabelle). Galderma commercialise actuellement Azzalure dans 16 pays européens.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Avance technologique dans les peptines et les toxines (très peu d'acteurs dans ces domaines) ; - Axes stratégiques : internationalisation massive des activités, notamment par croissance externe, concentration des efforts dans des domaines des thérapeutiques ciblées, politique de licences et de partenariats toujours plus active ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents (déjà 35% du CA).

Les points faibles de la valeur

- Perte de confiance des investisseurs depuis l'été 2010 après une série de déboires (incertitudes sur l'approbation du Taspoglutide, arrêt des études cliniques de phase II dans l'acromégalie et les tumeurs neuroendocriennes, départ surprise de Jean-Luc Belingard, artisan du repositionnement d'Ipsen, annonce début 2012 d'importantes dépréciations sur l'exercice 2011) ; - Mise en place d'importantes restructurations et de nouveaux investissements par la nouvelle direction : poids sur les résultats 2011-2015 ; - Cours de Bourse inférieur au cours d'introduction de 22 euros ; - Forte dépendance au Dysport (challenger du Botox) ; - Poursuite de la baisse des ventes en médecine de ville (Smecta, Forlax, Tanakan...) ; - Pressions gouvernementales sur le prix des médicaments en Europe (47% du CA); - Appauvrissement du pipeline ces dernières années.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance et défensive remis en cause par les déceptions récentes sur le pipeline ; - Manque de catalyseurs à court terme ; - A suivre la stratégie en médecine générale. Investisseurs surpris par l'annonce mi-juillet 2012 du maintien du site industriel de Dreux.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Les acquisitions se multiplient dans le secteur. Après des mois de négociations, GSK a annoncé le rachat de Human Genome Sciences, la biotech américaine, pour 3 milliards de dollars (3,6 milliards dette incluse). Cette opération devrait avoir un impact positif sur le bénéfice courant du groupe britannique à partir de l'an prochain. Elle lui donne surtout la totalité des droits sur le Benlysta, médicament contre une maladie de peau, et sur deux autres traitements en cours de développement contre le diabète et les affections cardiaques. La reprise de Human Genome Sciences fait suite à une série d'acquisitions lancée par des grands laboratoires, dont la plupart sont affectés par la perte des brevets protégeant leurs médicaments vedettes. Bristol-Myers Squibb (BMS) vient d'acquérir le spécialiste des traitements du diabète Amylin, en partageant le prix d'achat, 7 milliards de dollars, avec AstraZeneca. En 2011, Sanofi avait acquis Genzyme pour près de 20 milliards de dollars. FTB/ACT/