THALES : les rumeurs de départ du PDG font baisser le titre

04/12/2012 - 10:54 - Option Finance

(AOF) - Thales baisse à la Bourse de 1,07% à 27,65 euros alors que les pressions autour du départ de son PDG s'intensifient. L'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC du groupe d'électronique de défense milite pour le départ de l'actuel PDG Luc Vigneron et pour la nomination d'un nouveau patron à la tête du groupe, selon l'AFP. Les syndicats soulignent la perte de confiance des employés envers leur PDG. Le " management par la peur " ou encore des incessantes réorganisations sont montrés du doigts. Néanmoins le départ de Luc Vigneron n'est pas encore signé. Depuis sa nomination, Luc Vigneron fait l'objet de rumeurs de départ. Le sort du PDG dépend des principaux actionnaires du groupe, qui sont Dassault Aviation à hauteur de 26% du capital, après le rachat de la part d'Alcatel-Lucent en mai 2009, et l'Etat français (27%). Les salariés détiennent, eux, 3% du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Actionnaire industriel de référence avec Dassault Aviation ; - Situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur sensible aux décisions politiques (Etat actionnaire à hauteur de 27%) ; - Exposition aux coupes budgétaires dans la Défense ; - Encore trop faiblement positionné aux Etats-Unis ; - Portefeuille d'activités jugé trop disparate avec certains métiers civils non stratégiques ; - Concurrence américaine de plus en plus forte sur les marchés export.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Valeur " dollar " ; - Sensibilité au secteur de l'aéronautique civil (20% du CA) ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems : - A suivre la consolidation du secteur, et notamment les conséquences du projet de fusion entre EADS et BAE.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/