LAGARDERE va pouvoir céder ses titres EADS

06/12/2012 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Lagardère s'est félicité dans un communiqué de la signature de l'accord multipartite ouvrant à EADS la voie d'une gouvernance normalisée. Dans ce cadre, Lagardère bénéficie de conditions favorisant la liquidité de ses actions (environ 7,5 % du capital du groupe d'aéronautique et de défense). " Cet accord préserve par ailleurs les intérêts de l'ensemble des actionnaires d'EADS ", le groupe de médias. EADS a en effet l'intention de mettre en place un programme de rachat d'actions permettant notamment à Lagardère de céder la plus grande partie de sa participation. Sous réserve des conditions de marché et de l'approbation de son Assemblée Générale Extraordinaire, EADS prévoit de mettre en oeuvre au premier semestre 2013 un programme de rachat d'actions pouvant concerner jusqu'à 15 % des actions en circulation, comprenant deux tranches égales dont le calendrier et les conditions seront identiques. La première tranche sera d'un montant pouvant aller jusqu'à 7,5 %, dont jusqu'à 5,5 % seront exclusivement réservés à Lagardère SCA. Le solde éventuel de la tranche, d'un montant maximal de 2 %, sera offert en priorité à SOGEPA et SEPI. Si ces dernières n'exercent pas cette faculté, Lagardère SCA pourra bénéficier du programme de rachat d'actions pour la totalité de la tranche. Une seconde tranche, d'un montant pouvant aller jusqu'à 7,5 %, sera réservée au public. Lagardère SCA, comme les autres signataires, a accepté une période d'incessibilité jusqu'à la première des deux dates suivantes : date de l'approbation de la nouvelle gouvernance par l'Assemblée Générale Extraordinaire d'EADS, ou le 31 juillet 2013. [-73]· l'expiration de cette période d'incessibilité, Lagardère SCA et Daimler AG seront libres de céder les actions EADS qu'elles posséderaient encore (après - le cas échéant - le programme de rachat d'actions) selon un processus de cession ordonnée, convenu entre elles.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Déception à répétition sur les perspectives de la branche Sports (Unlimited) depuis sa création en 2007 et d'importants investissements par acquisitions ; - Forte décote en Bourse en raison du maintien de participations minoritaires dans Canal+ et EADS (50% de la capitalisation boursière) et du manque de visibilité sur la cession de ses activités jugées non stratégiques ; - Montée de la concurrence des livres électroniques pour Lagardère Publishing (Edition) ; - Pertes structurelles des parts de marché des magazines face aux autres médias et baisse de leurs recettes publicitaires ; - Aucun caractère spéculatif en raison du statut de commandite par actions (OPA impossible).

Comment suivre la valeur

- Activité Presse sensible à la variation des revenus publicitaires mais aussi au cours du papier (matière première de base) ; - Catalyseurs boursiers : poursuite du recentrage avec la cession des participations minoritaires ; - A suivre les actions de l'investisseur activiste américain Guy Wyser-Pratte (0,53% du capital depuis 2010) : volonté de se faire élire au conseil d'administration pour faire évoluer la stratégie, la gouvernance et le statut de commandite par actions de l'intérieur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/