(AOF) - En repli en matinée en raison du possible retour de Silvio Berlusconi au pouvoir, les principales Bourses européennes ont finalement terminé en légère hausse dans le sillage de Wall Street. Le CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,18% à 3 612,10 points, signant à cette occasion sa sixième séance consécutive de hausse. En revanche, la Bourse de Milan a chuté de 2,22%. A Wall Street, le Dow Jones progresse de 0,22% à l'approche de la mi-séance. En annonçant samedi son intention " irrévocable " de démissionner de son poste une fois le budget approuvé, le Premier ministre italien Mario Monti a ravivé sur les marchés les inquiétudes suscitées par la situation économique et politique de la péninsule. Craintes renforcées par la décision de Silvio Berlusconi de se présenter aux élections législatives. Les investisseurs estiment que le retour au pouvoir du Cavaliere serait de nature à remettre en cause partiellement la trajectoire de l'Italie en matière de réformes de structure et de réduction des déficits publics. Preuve de ce regain de tensions, le rendement des emprunts d'Etat italiens à 10 ans s'est envolé de plus de 30 points de base à 4,87%, portant le "spread" avec les obligations allemandes à 357 points, contre 574 points au plus fort de la crise financière. Pour autant, le début de séance positif de Wall Street a permis aux principaux indices actions d'effacer leurs pertes. Les investisseurs misent sur la résolution prochaine du " mur fiscal ". A Paris, les valeurs bancaires ont pâti des récents développements en Italie. Crédit Agricole a perdu 2,59%, BNP Paribas, 1,9% et Société Générale, 1,57%. A contrario, STMicroelectronics (+4,4%) a enregistré la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par l'annonce de son désengagement de la coentreprise ST-Ericsson, foyer structurel de pertes du groupe franco-italien. FTB/MAF/