PAGESJAUNES : son actionnaire majoritaire restructure sa dette

12/12/2012 - 10:18 - Option Finance

(AOF) - PagesJaunes a annoncé aujourd'hui que PagesJaunes Finance, en sa qualité d'émetteur de 350 millions d'euros d'obligations garanties senior 8,875% à échéance 2018 a sollicité l'accord de la majorité de ses créanciers obligataires (Les Obligataires) sur la modification de sa documentation obligataire en ce qui concerne la clause de changement de contrôle afin, notamment, de permettre à Mediannuaire Holding SA (" MDH ") de mettre en oeuvre son opération de restructuration. En effet, MDH, actionnaire majoritaire du spécialiste de la communication locale, est parvenue à un accord de principe avec le groupe de travail formé par certains de ses prêteurs sur les termes d'une opération de restructuration de la totalité de sa dette. Les termes de la restructuration prévoient un apurement total de son endettement au titre des contrats senior et mezzanine au travers, d'une part d'un remboursement partiel en titres PagesJaunes et en numéraire, et d'autre part d'une conversion de la dette résiduelle en capital de MDH. En amont de la réalisation de la restructuration de MDH, MDH et ses prêteurs requièrent que PagesJaunes Finance obtienne l'accord visé par cette sollicitation afin notamment de confirmer que le protocole de restructuration de MDH ne génère pas de changement de contrôle tel que défini par la documentation obligataire. Au titre de cette Sollicitation, PagesJaunes et PagesJaunes Finance cherchent également à obtenir l'accord additionnel des Obligataires concernant la clarification de certaines définitions et la correction de certaines incohérences de la clause de changement de contrôle de la documentation obligataire actuelle. PagesJaunes considère que la restructuration de MDH, menant à l'apurement total de son endettement, sert également son intérêt propre et qu'elle va concourir à la clarification de sa structure actionnariale, facilitant ainsi son refinancement et sa stratégie de développement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Décroissance structurelle du papier n'arrivant pas à être compensée par les relais de croissance numériques (Internet fixe et mobile) ; - Sensibilité à la détérioration du marché publicitaire français ; - Très forte concurrence dans le numérique, notamment de la part des moteurs de recherche ; - Situation financière toujours préoccupante ; - Suspension du dividende pour alléger la dette : perte du statut de " valeur de rendement " ; - Situation préoccupante de la holding de contrôle, Médiannuaire (54,7% du capital) ; - Titre " non-investissable " pour de nombreux investisseurs en raison de la faiblesse du flottant et du profil de risque ; - Risque d'augmentation de capital (effet potentiellement très dilutif au niveau de cours actuels).

Comment suivre la valeur

- Très loin de son cours d'introduction en juillet 2004 à 14,10 euros pour les particuliers ; - Catalyseur boursier : accord avec les banques sur le refinancement de la dette du groupe ; - A suivre également les négociations de Mediannuaire pour restructurer sa dette ; - Cible potentielle en raison de sa stratégie numérique et son positionnement local.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/