CAPGEMINI : nouveau directeur financier et confirmation des objectifs 2012

13/12/2012 - 08:28 - Option Finance

(AOF) - Paul Hermelin, président-directeur général de Capgemini, a nommé Aiman Ezzat Directeur financier du groupe. Il succède à Nicolas Dufourcq. Cette nomination prend effet immédiatement. Après l'examen de candidatures internes et externes avec plusieurs administrateurs, Paul Hermelin a informé le conseil d'administration de cette décision qui a recueilli son soutien unanime au cours de sa réunion du mercredi 12 décembre à Paris. Fort de près de 20 ans d'expérience au sein de Capgemini, Aiman Ezzat possède une connaissance intime des opérations du groupe de conseil et de services informatiques. Il bénéficie d'une solide expérience des principaux métiers du Capgemini et a travaillé sur de nombreux marchés, notamment en ayant vécu pendant plus de 15 ans aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. A la suite de l'acquisition en 2006 de la société de services informatiques indo-américaine Kanbay, il a pris la direction d'une nouvelle unité globale dédiée au secteur des services financiers dont 60% des 20 000 collaborateurs sont basés en Inde. " Cette unité préfigure aujourd'hui un nouveau modèle industriel et commercial qui s'étend peu à peu à une large partie du groupe ", a expliqué Capgemini. Enfin, pour l'exercice 2012, le groupe Capgemini confirme à la fois ses objectifs de chiffres d'affaires (croissance organique supérieure à 1%) et de rentabilité (marge opérationnelle supérieure à 7,5%, en ligne avec le consensus). Par ailleurs, en ce qui concerne 2013, le groupe réitère son ambition d'une progression de sa rentabilité opérationnelle par rapport à 2012. Elle sera précisée lors de l'annonce des résultats annuels le 21 février prochain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance continue dans l'offshore (offre de prestations à moindre coût et amélioration des marges) ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste ; - Forte concurrence des grands groupes américains sur les grands projets et des petites SSII françaises pour les services de proximité ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Mix produit plus cyclique qu'AtoS et Steria : désavantage dans les phases de ralentissement de la demande ; - Forte exposition aux services financiers et télécoms, actuellement en difficulté ; - Diversification dans le secteur public en Europe à l'heure de politiques de rigueur ; - Départ surprise de Nicolas Dufourcq, n°2 du groupe, très apprécié de la communauté financière, à la BPI à l'automne 2012 ; incertitudes sur le timing de son remplacement.

Comment suivre la valeur

- Véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Résultats et commentaires de l'américain Accenture toujours très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Forte sensibilité à l'évolution de la livre sterling (part importante de son activité en Grande-Bretagne) ; - A suivre les acquisitions (volonté de se renforcer aux Etats-Unis et de pénétrer le marché chinois) ; - Rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le cabinet d'études PAC a révisé ses objectifs de croissance annuelle du marché français : d'abord attendue en hausse de 0,9%, l'activité devrait finalement se contracter de 1,3% à 1,8%. Les SSII de taille moyenne, sans réelle spécialité ni valeur ajoutée, sont les plus menacées dans le contexte actuel selon la société d'études. Elles pourraient devenir des proies faciles, ce qui relancerait le mouvement de concentration du secteur. Ce mouvement a déjà repris avec l'OPA de 1,7 milliard de livres (2,1 milliards d'euros) réalisée par le groupe canadien CGI Group sur la SSII anglo-néerlandaise Logica. L'intérêt de cette opération pour le canadien, qui est l'un des principaux acteurs des technologies de l'information d'Amérique du Nord, est de renforcer sa présence en Europe. Logica est issu du mariage entre la société britannique éponyme et le néerlandais CMG. FTB/ACT/